jeudi 13 juin 2013

les Vérités de l'Instant...

 
...vérités fugaces, fugitives,
vérités d'un regard, d'un geste, d'une respiration.
 
 
 
Initié par une de ses amies aquarelliste
partie ensuite étudier en Chine  d'autres techniques,
d'autres gestes
ceux de l'univers graphique oriental,
voici quelques instantanés de Claude,
cet ami des torrents du temps lointain de notre jeunesse.
 
 
 
C'était il y a quelques jours où il voyageait en Grèce,
à Paros,
en famille.
Il est allé à la recherche du sens du moment présent,
comme les Impressionnistes aussi aimaient le faire.
 
 
En revoyant, ses aquarelles à tête reposée, il constate:
"Plus tard, en regardant froidement,
on est toujours surpris de tant de vérité ".
 
 
Et les découvrant, je lui ai aussitôt écrit ceci :
"C'est amusant, parce qu'elles ressemblent à des idéogrammes chinois ou à des calligraphies, voire à des estampes, japonaises."
 ( ce n'est qu'ensuite qu'il m'a révélé l'influence de son amie aquarelliste partie en Chine. Et je dis que c'est amusant, parce que j'avais pensé aussitôt aux fondamentaux du taïchichuan que je pratique. )
 
J'ai précisé:
"On y sent le geste souple, le souffle, l'élan vital...
On y perçoit le moment bref, l'instantané...
avec la valeur de ces moments uniques, jamais renouvelés, jamais identiques."

 


 Sa première série d'envois était sans titres,
je regardais, j'essayais de deviner, je supposais...
Avec les titres ensuite, j'ai trouvé intéressant aussi d'y retrouver le sens qu'on avait perçu.
 
 
 
Oui, j''aime cette légèreté et tout -ce qui n'est pas-.
Cette imprécision est aérienne et délicieuse.
On y devine la main, le bras, la respiration ...
 
Franchement?
j'apprécie ainsi  que perdurent , grâce à l'art, ces amitiés venues de notre jeunesse.
 
Et j'aimerais bien aussi que
dans ce même style
cet ami peigne quelques légères embarcations valsant sur les remous.
 
Et puis
 
 
NI FLEUR NI BRUME

Fleur. Est-ce une fleur ?
Brume. Est-ce la brume ?
Arrivant à minuit,
S'en allant avant l'aube.
Elle est là : douceur d'un printemps éphémère
Elle est partie :
nuée du matin, nulle trace.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ces aquarelles légères, aériennes ET fortes.
    Merci.
    J'apprécie moins le poème final (pas son sens, mais sa forme), tu sais combien je suis allergique aux haîku(s?).
    Bisous

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    1. j'ignorais cette allergie... dommage si ça t'a donné des boutons !
      le vrai haïku obéit aux règles:
      5 syllabes
      7 syllabes
      5 syllabes.... très difficile à traduire car les syllabes japonaises ( et déjà les mots ! ) ne correspondent pas aux nôtres.
      d'où une perte évidente de sens et de beauté
      Mais ces courts textes vont bien avec cette notion d'instants présents, insaisissables et si vite évanouis !... ces "choses "ou ces "êtres " qu'on voudrait retenir, et qui s'envolent... laissant cependant en nous une présence indélébile.
      BIZZZ

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  2. peu à peu avec toi j'ai mieux compris le sens de l'abstraction en art, qui n'en est pas une, et surtout dans la peinture , autant que du regard, l'importance du geste du peintre et de sa respiration, merci encore.
    j'ai aussi pigé ici l'ordre des aquarelles , allant de la plus éthéree à la plus compréhensible.
    je crois que cet ami t'avais aussi envoyé des photos non ?
    et n'est-ce pas lui qui a fait ce bouquin sur les pottocks ?il me semble
    Encore un kayakiste?
    allez, @+ cet été sur la côte, ça arrive !
    mes mille bises, claudia

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