dimanche 27 décembre 2020

POMPEI... nouvelles mises au jour ! 2020...pendant le dernier confinement

 Bonjour mes amis-ies ! ... une amie italienne m'a fait part de nouvelles découvertes sur le site archéologique de POMPEI. Découvertes toutes fraîches puisque, justement, je venais de voir sur nos écrans français un reportage à ce sujet . Mise au jour extraordinaires de parties pratiquement intactes. 

Les fouilles ont été menées ces jours de confinement, au cours desquels un Thermopole de la Regio V presque intact a été découvert, une boutique d'épicerie typique du temps, consacrée à l'écoulement de "street food"








Dans les ′′ casseroles on a trouvé les restes de plats au menu. Mammifères, oiseaux, poissons et escargots composaient un même plat, une sorte de paella ante-litteram.


Le matériel piroplastique issu de l'éruption du Vésuve a eu lieu le 24 octobre 79 après JC avait scellé les fresques colorées et conservé les environnements, permettant aux chercheurs d'aujourd'hui de pouvoir remonter aux usages alimentaires et aux habitudes des Romains vécus il y a deux mille ans ..

Dans le Thermopholium, les os d'un chien et de certains hommes surpris par la mort ce jour néfaste ont aussi été retrouvés.


Alors, si jamais les voyages à l'étranger sont un jour possibles, c'est bien à Pompéi que je voudrais revenir. 


vendredi 25 décembre 2020

 Bonjour à vous passantes et passants volontaires qui chaque jour ou presque venez me visiter . Pour fêter Noël je vous offre un NOËL d'antan, de ceux où il neigeait, je vous offre ce frais poème de Jacques PREVERT... frais ? heu, pas jusqu'au bout !

" Dans la nuit de l'hiver
galope un grand homme blanc
c'est un bonhomme de neige
avec une pipe en bois
un grand bonhomme de neige
poursuivi par le froid
il arrive au village
voyant de la lumière
le voilà rassuré.
Dans une petite maison
il entre sans frapper
et pour se réchauffer
s'assoit sur le poêle rouge,
et d'un coup disparait
ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau
ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau." Jacques Prévert.

Quoiqu'il en soit de ce Noël 2020 pas tout à fait comme les autres , essayons tous de passer quelques heures où la chaleur humaine sera notre principal cadeau . Je pense à mes amis-ies qui seront seules et je les embrasse tendrement



jeudi 3 décembre 2020

le rouge-gorge de Coline.

 ...et pour illustrer le  délicat poème de Rosemonde Gérard-Rostand, voici le joli rouge-gorge que ma petite-fille de  9 ans , Coline, a peint hier matin après que sa maman Marika lui ait lu le poème .

Première peinture à l'huile avec, bien sûr,  les conseils de sa maman . La lignée artistique semble assurée  et ça me fait énormément plaisir. 



mardi 1 décembre 2020

Le Rouge-gorge de Rosemonde Gérard-Rostand, recueil " Féeries "

A l'heure où les oiseaux " du ciel " reviennent chercher pitance dans nos jardins, ce poème de Rosemonde Gérard-Rostand



 Dans un joli bois de chez nous,

Un bois d’églantiers et de houx,
Il y avait encore
Un de ces oiseaux merveilleux,
Vert, jaune, rouge, orange et bleu,
Qu’on nomme lophophore.

Tous ses frères, bleus, jaunes, verts,
Depuis longtemps s’envolaient vers
La lointaine Amérique ;
Lui restait, montrant, simple et doux.
Sans un joli bois de chez nous,
Son plumage féerique ;

Et si, comme un prince enchanté,
Ce lophophore était resté
Dans la forêt secrète,
C’est que, vert, jaune, orange et bleu,
Il était tombé amoureux
D’une douce fauvette.

La fauvette l’aimait aussi,
Du moins l’assure ce récit ;
Quand venait l’heure brune,
Ils se donnaient des rendez-vous,
Dans un joli bois de chez nous,
Sous un rayon de lune.

Et l’oiseau bleu comme le soir
Disait son tourment, son espoir,
Son amour, sa démence ;
Et l’arc-en-ciel de ses couleurs,
Qui semblait passer par son cœur,
Colorait sa romance ;

Dans le langage des oiseaux,
Il connaissait d’étranges mots
Qui disaient mille choses,
Et quand, de son gosier qui luit,
S’envolaient tous ces « tui, tui, tui »
La nuit semblait plus rose ;

Quelquefois, quelque son plus fort
Semblait monter comme un fil d’or
Jusqu’à l’étoile en flamme,
Et les vers luisants, sur le sol,
Semblaient encor des si, des sol
Qui tombaient de son âme

Il chantait merveilleusement ;
Comme un oiseau, comme un amant,
Il donnait tout son être…
Mais, dans une histoire d’amour,
Il faut bien qu’il y ait toujours
Quelqu’un qui soit un traître.

Un corbeau, jaloux et subtil,
Et qui convoitait, paraît-il,
La fauvette légère,
S’en fut, à l’ombre d’un vieux trou,
Dans un joli bois de chez nous,
Trouver une sorcière.

« J’ai », dit-il, « tout le cœur rongé
Par le chant de cet étranger
Tout habillé de flamme…
– Oui », dit la vielle, « je sais bien,
Mais sur son chant je ne peux rien,
Car le chant vient de l’âme.

– Quoi ! tu ne peux rien faire, alors ?
– Mais, si ! je peux tout sur son corps,
Sur son joli corps tendre ;
Je peux l’empêcher d’être beau,
Le rendre aussi laid qu’un corbeau,
Sous un habit de cendre. »

Et, lui donnant dans une noix
Une poudre couleur de poix,
Elle dit : « Si tu jettes
La poudre sur lui brusquement,
Il ne restera pas longtemps
L’amant de la fauvette. »

Lorsque le bel oiseau, le soir,
Revint chanter, le corbeau noir
Riait d’un rire sombre ;
Et, sans même trembler un peu,
Il jeta sur l’oiseau de feu
Toute la poudre d’ombre.

Alors, on put voir, brusquement,
L’affreux pouvoir du talisman
De la vieille sorcière ;
L’oiseau de saphir, de rubis,
Ne fut plus qu’un pauvre oiseau gris
Plus gris que la poussière.

Plus de reflet… plus de couleur…
Comme on voit la plus belle fleur
Se faner sur sa tige,
Il s’éteignit… mais, tout à coup,
Dans un joli bois de chez nous,
Il y eut ce prodige :


L’oiseau avait perdu, c’est clair,
Bleu, jaune, mauve, orange et vert,
Sa palette divine;
Mais, comme un souvenir vermeil,
Il gardait un petit soleil
Rouge sur sa poitrine.

Et, parmi son plumage éteint,
C’était si beau de voir soudain
Ce soleil apparaître,
Que l’oiseau, ne gardant au cou
Rien que l’étincelant bijou,
Sembla plus beau, peut-être…




Le corbeau, honteux et confus,
Titubant sur l’arbre touffu,
Tremblait de rage folle ;
Mais la fauvette souriait,
Et tous les cœurs de la forêt
Comprirent le symbole :

L’oiseau qui, dans les nuits d’été,
Avait tant et si bien chanté
Sa tendresse fidèle,
Pouvait perdre tous les reflets,
Mais pas celui qui lui venait
D’une flamme éternelle

Aucun talisman de sorcier
Ne pouvait éteindre un gosier
Qui parla ce langage,
Et l’oiseau garderait toujours
Le feu qu’une chanson d’amour
Laisse sur son passage…

Et voici comment, si touchant,
Parmi l’immensité des champs
De sarrasin et d’orge,
Il y eut, grâce à l’amour fou,
Dans un joli bois de chez nous,
Le premier rouge-gorge