vendredi 11 mai 2012

J.S. Bach, fugue sur verre ....


Nuit rhénane

Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918), Alcools

3 commentaires:

  1. très sympa... presque aussi bien que Glen Gould!
    bises
    F.

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  2. Ce que ne dit pas l'artiste c'est que les verres avant sa performance, étaient pleins de vin du Rhin, que c'est moi qui les ai vidés, si tu regardes bien tu verras mon chignon défait sous la table...

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  3. je ris car j'avais eu un peu la même idée que Manouche !
    l'idée que j'avais vidé tous ces verres avec une bonne bande d'amis !
    bises par pleins paquets
    claudia

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