vendredi 29 mars 2013

Portrait de VAN GOGH : un petit gommage ?

Tout le monde connait cet autoportrait de Vincent Van Gogh peint en 1889.

 
 Le photographe Tadaus Cerniauska n'a pas manqué d'humour en voulant retrouver l' " original "...avec pas mal de retouches.
Il s'est appliqué à gommer progressivement le tableau...
mais il ne faut pas m'en demander plus.
 
 Et voici le résultat : troublant , non ?
 
 
Peut-on s'imaginer que Vincent n'a, de sa vie, vendu qu'un seul tableau...
et que ce fut son frère qui le lui acheta en cachette ?
C'est pourtant vrai, hélas.
Et ce qui devait être un geste d'aide et de tendresse fut vécu par Vincent, lorsqu'il le découvrit, comme une blessure de plus !
J'ai trouvé ce poème illustrant les liens étroits qui unissaient les deux frères...
Théo et Vincent
Mais il y eut aussi le magnifique texte de J. Prévert ( qu'on peut retrouver dans ce blog en cherchant bien ) 
 

Van Gogh

par André Bordes


De l’oreille coupée à la balle qui siffle
De la mine à charbon jusqu’à ce champ de blé
La folie pour salaire de la lucidité
Quand les dieux irrités par le jeu des lumières
Ont craché sur la vie leur trait d’obscurité
 
Théo dans Arles la Romaine
J’ai bu des soleils bleus à m’en crever les yeux
Et le jaune des chaumes plus brûlants que l’été
Le vert de l’olivier qui se tord en besogne
Le rouge du couchant à la pulpe orangée
Le violet l’indigo aux franges des nuages
Et j’entrais dans ce spectre tout prêt à m’y noyer
 
Ces couleurs irisées qui passaient par ma gorge
Eclataient sur ma toile en tournant sans arrêt

 Théo dis leur que je ne suis pas fou
Mais j’ai pour la couleur cet amour qui m’inonde
Je la cherche la nuit et sors pour la traquer
Sur mon chapeau de paille j’ai placé des bougies
Et j’ai peint cette place dans un ton très bleui
 

Théo j’hallucine ou je rêve
La lumière est entrée et n’en peut plus sortir
Les vitraux de mon cœur s’éclairent de facettes
Et chacune rayonne d’infinis coloris
Peindre peindre peindre accentuer la ligne
L’expression de la vie fulgurante tragique
C’est peindre dans un cri et c’est voir dans l’oblique
 
Théo envoie-moi quelques francs tu sais que je ne vends
Pas une seule toile
 
Auvers était d’un gris d’ardoise les maisons se penchaient
Des corbeaux esquissés sur de maigres semailles
Une église dansait sur un rythme endiablé
La lumière avait pris ce jour-là son congé

Le vingt-sept juillet 1890 un coup de pistolet

 
© André Bordes, 2005
 
 
 
 

 
 

1 commentaire:

  1. Salut dany !
    encore plein de merci(s ? met-on uns ? ) pour toutes ces découvertes intéressantes que nous faisons avec toi et qui font que nous ne t'oublions pas.
    bises, F.

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