dimanche 13 mars 2011

De Léa , le piment doux qui parfume ma vie, depuis 18 ans déjà :  
Enfant de la douleur, Regarde
Les traces imperceptibles de ton avenir qui s'écrit sous tes pas
Le rythme assidu de l'éphémère qui berce ton existence.
Enfant de la douleur, Prends le temps.
Prends le temps parce que tout s'efface, prends le temps parce que rien ne dure.
Les éclats de rire ne sont plus que des échos lointains.
Tes mots se perdent dans la liquéfaction du temps.


Enfant de la douleur, Je te comprends.
La peur, l'angoisse, les pleurs, moi aussi je les chasse.
L'horrible combat contre cette nuit qui s'immisce en tous endroits, dans les moindres recoins de ton âme.
Je vois dans tes yeux la succion des jours qui passent sans pitié,
Et sur ta peau, la sensuelle brûlure du temps.
Enfant de la douleur, tu n'es qu'homme parmis les tiens, et les hommes se meurent dans le lendemain.

L'écrasante aurore qui bercera ta mort, cette rosée sera tes larmes.
A trop courir après le temps, tu as chuté.
Le tic tac assourdissant des horloges qui hurlent en choeur sera la mélodie de ta déchéance.
Le sol sera ton tombeau. L'herbe fraiche qui se plie sous ton corps.
Le vent fouettera ton visage, susurrant de sa voix grinçante le décompte des secondes qu'il te reste à respirer.
"Tu n'es que poussière et tu retourneras à la poussière".
Le temps t'attire irrésistiblement à ta perte, c'est comme cela. Je n'y peux rien.
Je viendrai dessiner sur ton corps inerte, du bout de mes doigts, le mot "lendemain".


Les mots ont filé entre nos mains.
Les rides gardent enfouis les maux de demain.
Les creux, les plis, les bosses.
D’abord l’impasse, puis la fosse.
 Retient donc ces larmes qui s’épuisent, avant même que ton âme  se brise.
J’ai vu dans l’éclat de tes yeux le mouvement cyclique, de ces moments bercés dans la panique.
Brûlons ensemble douce horreur, tes baisers ont un âpre goût de rancœur


Léa ? je la connais aussi mutine , indépendante , coquine et battante ! un beau brin de fille qui m'a aidée à vivre quand ce n'était pas si facile que ça !
Le jour où elle est née,
 j'ai quitté le lycée le matin en plein milieu d'une épreuve capitale ( paraît-il) d'évaluation, sans prévenir personne,
 puis j'ai oublié d'y revenir. 
Je ne pensais plus qu'à Léa et à sa maman et aux pommes fraîches que j'allais leur apporter ;
 les oiseaux chantaient ( cliché je sais, mais je m'en moque ) et le lycée n'existait plus .
 Le proviseur est même allé  voir sous le bureau si je n'y étais pas tombée!
Le lendemain , il m'attendait :
                              " Mais où étiez-vous passée ?  tout va bien ?
                              - Moi ? pourquoi ?
                               - On vous a cherchée partout !
                              - Ah bon ? je suis juste grand-mère! "

2 commentaires:

  1. ta propre histoire est trop belle celle d etre grand mere cet vrai cet trop fort d etre grand mere car moi meme je le suis un gros poutou a cet belle histoire

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