jeudi 16 juin 2011

Blaise Cendrars : LA PROSE du TRANSSIBERIEN... un souvenir qui passe..

...entrain.
 " Et pourtant, et pourtant
J’étais triste comme un enfant.
Les rythmes du train
La « moëlle chemin-de-fer » des psychiatres américains
Le bruit des portes des voix des essieux grinçant sur les rails congelés
Le ferlin d’or de mon avenir...
Mon browning le piano et les jurons des joueurs de cartes dans le compartiment d’à côté
L’homme aux lunettes bleues qui se promenait nerveusement dans le couloir et qui me regardait en passant
Froissis de femmes
Et le sifflement de la vapeur
Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel
Les vitres sont givrées
Pas de nature!
Et derrière les plaines sibériennes, le ciel bas et les grandes ombres des Taciturnes qui montent et qui descendent.


Je suis couché dans un plaid
Bariolé
Comme ma vie
Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle Écossais
Et l’Europe tout entière aperçue au coupe-vent d’un express à toute vapeur
N’est pas plus riche que ma vie
Ma pauvre vie
Ce châle
Effiloché sur des coffres remplis d’or
Avec lesquels je roule
Que je rêve
Que je fume
Et la seule flamme de l’univers
Est une pauvre pensée… "   Blaise CENDRARS

Et moi, j'aime bien cette aquarelle amie
avec mon reflet ... subliminal
le ciel, et les tilleuls de mon jardin.

3 commentaires:

  1. merci à l'auteur de l'aquarelle, offerte ...
    dany

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  2. C'est un rêve le transsibérien jusqu'au mythique
    Samarkand, surtout s'il y un crime dans le voyage avec Agatha Christie....

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  3. ça te reprend ? tu rephotographie les gares ?
    un cheminot est repassé par là ou c'est pour l'amour des droites paralèles ?
    claudia

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