dimanche 3 avril 2011

Arthur RIMBAUD ... et sur son coeur , comme une fleur...

Le dormeur du val .

 C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
 D'argent ; où le soleil de la montagne fière ,
 Luit : c'est un petit vallon qui mousse de rayons.

 Un soldat jeune , bouche ouverte , tête nue,
 Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu ,
 Dort : il est étendu dans l'herbe , sous la nue ,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

 Les pieds dans les glaïeuls , il dort . Souriant comme
 Sourirait un enfant malade , il fait un somme :
Nature , berce-le chaudement : il a froid.

 Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
 Il dort dans le soleil , la main sur sa poitrine Tranquille .
 Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur RIMBAUD.

3 commentaires:

  1. question : comment appelle-t-on la figure de style qui donne toute se force au dernier vers ?
    allez ! on répond !

    RépondreSupprimer
  2. avez-vous écouté la chanson jusqu'au bout ?
    Vers mes 18 ou 19 ans, MOULOUDJI était venu chanter à PAU, à la MJC CADIER , devenue cinema (hélas ! ) certes d'Art et d'Essai, mais quand-même !... Il tenait à chanter sans micro , et beaucoup de ses chansons étaient carrément interdites en enregistrement ou sur les radios , et ce fut un moment EXCEPTIONNEL . c'est beau de vivre , à cause de ces choses-là .

    RépondreSupprimer
  3. AU, SECOURS ! en voulant modifier le titre j'ai effacé la chanson de MOULOUDJI !!!
    je file réparer l'erreur et je la remets en ligne illico-presto !
    Ah ! ces vieilles !

    RépondreSupprimer