mercredi 4 février 2015

VERCORS: " Le Silence de la Mer "

Demain, à l'atelier de lecture ( UTLA) auquel j'ai le plaisir d'assister régulièrement, je présente à mes amis une œuvre de VERCORS ( Jean BRULLER ) publiée clandestinement sous l'occupation allemande et distribuée sous le manteau. Pour ce faire, Vercors fut le créateur, avec Pierre Lescure, des Editions de Minuit.
La nouvelle " LE SILENCE de la MER " et les autres nouvelles du recueil, forment un implacable plaidoyer contre les ennemis de l'homme, les ennemis de la libre exp
ression et de la culture, en même temps qu'elles lancent un vibrant appel aux vertus d'un humanisme conscient de ses devoirs... ( voici ce que je leur dirai en conclusion ).


 

 Mais aussi, en plus du courage et de l'implication de ces personnes ( il y avait deux femmes qui cousaient à la main la reliure et qui partaient la nuit à bicyclette distribuer les livres à domicile) , noter la pureté, la simplicité, d'un style qui sait ne pas en faire trop, tout dans la pudeur et la retenue. En un mot : c'est beau, simple, profond, poignant, humain ( j'avais dit en UN mot ? ... impossible! )

 


 Cerise sur le gâteau, je leur projetterai l'adaptation filmée de MELVILLE, son premier long métrage reconnu lui aussi comme un chef d'œuvre.
  



Pourvu que le froid et la neige n'empêchent pas mes amis de venir, j'ai si hâte de partager ces œuvres avec eux et d'en discuter .
... pour ceux qui ne connaissent pas ces ateliers, leur dire que nos échanges sur une œuvre durent ... une journée .
Et si vous n'arrivez pas à la lire la plaque jointe, apposée sur le Pont des Arts à Paris, elle dit ceci:
" A la mémoire de Vercors...des Editions de Minuit et des Ouvriers du Livre qui par leur dévouement, au péril de leur vie sous l'occupation nazzie, ont permis à la pensée française de maintenir sa permanence et son honneur. "



ps : ce qui m'étonne c'est que Vercors est né en 1902 et que la plaque ne le fait "vivre" que depuis 1942 , à la parution de cette première nouvelle.
Après tout, écrire c'est vivre ou ... renaître?


1 commentaire:

  1. si tu peux, tu me passeras le film de Melville ? le roman, je l'ai lu mais je ne suis pas sûre d'en avoir bien compris la portée; J'ai honte de dire ça : c'est court, je peux le relire... mais je n'ai pas trop le temps ( c'est ce qu'on dit toujours ! ) bon, je n'ai pas l'esprit assez libre pour lire, à part les revues
    mes mille bises, claudia

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