dimanche 10 novembre 2013

Le CORBUSIER au soleil marseillais

Hello ! depuis mes 15 ans au soleil des calanques et de la plus chère à mon cœur, celle de Niolon, j'ai une tendresse particulière pour ce bâtisseur-rêveur:
LE CORBUSIER.
...parce que j'étais allée voir un ami de mon père qui habitait La Cité Radieuse à Marseille et que ce lieu m'avait enchantée, n'en déplaise à ses détracteurs, car j'y avais trouvé une idéologie, un humanisme, un idéal inculqués par mon éducation sans doute... bref un regard qui repensait l'habitat en y remettant l'humain, et les classes modestes surtout, au centre de ses préoccupations.
Et j'ai vraiment adoré alors cette bâtisse.
 
J'ai aimé cet espace libéré sous l'immeuble
 
 
ces couleurs
 
et surtout sur la terrasse, tout en haut, cette école et cette crèche pour faciliter la vie des habitants.
 
et l'épicerie au 3ème étage, et le salon de coiffure, les boutiques, les bureaux, etc...
 
Car sortie de la guerre, la France avait eu besoin de se reconstruire. À cette époque le manque de logements sociaux était   un énorme problème auquel il avait fallu apporter rapidement une solution. C’est dans ce contexte que l’État français passa commande à Le Corbusier d’une unité d'habitation à Marseille où l'habitat insalubre et les bidonvilles à la périphérie s'étendaient dramatiquement. Il lui demanda alors de « montrer un nouvel art de bâtir qui transforme le mode d’habitat ».  C'est donc cet architecte qui sut apporter une solution nouvelle à ce problème du logement et transforma l’habitat en
"un véritable service public " .
La Cité radieuse fut inaugurée en 1952, après cinq ans de travaux, malgré de nombreuses critiques politiques( celles-là, on s'en moque un peu)  et architecturales ( souvent mesquines). 


Et j'ai aimé aussi l'intérieur de cet appartement lumineux, ultra-moderne et fonctionnel pour l'époque ...

 
Tout y était aménagé , avec déjà cette cuisine digne de "Mon Oncle" !
Quant à l'harmonie des proportions de chaque appartement, elle venait sans doute de ce respect du nombre d'or.
 
...et puis soudain, aux détours d'un couloir,
une œuvre d'art.
Et bien oui !
Le Corbusier considérait que l'Art, et surtout l'Art moderne, n'était pas que pour les snobs friqués , vlan !
 
 
Ainsi avait-il repensé les frontières du quotidien, remis l'homme au centre d'un espace neuf , d'un espace pensé pour les familles.
N'en déplaise aux détracteurs ( il y en a toujours ! ),
le soleil provençal
a particulièrement inspiré Le Corbusier.
Cette radieuse cité porte bien son nom
et elle peut se dresser fière dans le ciel marseillais.
 
 
 
Jusqu'au 22 décembre, une expo à Marseille
rappelle l'idéal poursuivi par Le Corbusier.
 
ET voici pour terminer la couche culturelle d'usage sur ce courant architectural appelé Le BRUTALISME :
« Le brutalisme essaye de prendre en compte une société de production de masse, et d'arracher une rugueuse poésie des forces confuses et puissantes qui sont à l'œuvre. Jusqu'à maintenant le brutalisme a été envisagé stylistiquement alors que son essence est éthique. » Au rationalisme abstrait et idéal de l'avant-guerre, les architectes préféraient un nouveau fonctionnalisme qui non seulement acceptait les situations réelles, mais encore jouait de leurs contradictions. Ils rêvaient un monde de flux et de transformations où ils auraient eu leur part."
 
Bon, merci de m'avoir lue ( si c'est le cas) et je compte vous présenter bientôt un lotissement à Pessac entièrement conçu par le Corbusier, quartier que j'avais visité avec mes élèves d'Histoire des Arts et où les habitants nous avaient accueillis chez eux trois belles journées.
 

5 commentaires:

  1. Personne n'a dépassé le FADA et sa cité heureuse !

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  2. Mais tu as vécu combien de vies pour connaitre tout ça ?
    Merci et ...
    Bisous

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  3. ah je la reconnais bien là la prof qui organisait plusieurs fois par an des sorties sur le terrain, depuis la Comédie française à paris ou le TNP, en passant par le château de Combourg ...ou bordeaux et cette cité de Pessac où j'étais un de tes accompagnateurs, et heureux de l'être... et la même année à Bx, lors de ce même voyage pédagogique,le concert de Jimmy Cliff sous des trombes d'eaux ! ... du passé tout ça, on s'engage moins maintenant, il nous manque qq moteurs, mais j'essaie de continuer dans ta voie.
    Bises nostalgiques, Franck

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  4. Là je suis enrubanné-adhésif* par cet immeuble. Comme tout un chacun je le connais mais certains détails exposés ici ouvrent ma curiosité.
    Bzzz...

    *scotché.

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  5. comme quoi on en apprend tous les jours
    je ne connaissais même pas ce nom: lu BRUTALISME !
    mes mille bises, C.

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