jeudi 8 septembre 2011

La calanque de NIOLON

La calanque de Niolon est une petite perle cachée, bien moins connue que les autres calanques près de Marseille , et toujours ignorée par les touristes . OUF ! un petit trésor intact.

En fait, c'est un haut-lieu de la plongée sous-marine car on y trouve une école internationale de plongée très réputée, gérée par l'U.C.P.A.
A l’origine , ce fut aussi un centre de voile et de canoé-kayak, en particulier formateur des moniteurs UCPA ( Union des Centres de Plein-Air ) . C’est ce centre que dirigea le palois Noël Audrand  pendant plusieurs années, et où j’acquis aussi en 1965 mon diplôme de moniteur de voile et canoé-kayak . Mieux c’est là que l’été 66 je trouvai l’amour en la personne d’un beau moniteur fin et bouclé, élève des Beaux-Arts de surcroît , le papa de mes futurs enfants !


Mais la route est fort escarpée pour atteindre Niolon, hameau adossé aux pentes abruptes de la Nerthe. La déclivité interdit ici le camping ou le caravaning et quelques scènes cultes du   LE SALAIRE DE LA PEUR    avec Charles Vanel et Yves Montand … furent d’ailleurs tournées sur cette route difficile.

Enchassée dans la roche et les pins noueux, Niolon a son petit port ,une minuscule plage et le rocher de la Vire d’où nous plongions allègrement.

La tranparence des eaux laisse apparaître des fonds couleur turquoise et c'est un grand plaisir pour les amateurs de pêche ou de baignade. Mais le lieu est chasse-gardée et chaque nouvel arrivant est regardé comme un intrus :
 «  Mais qu’est-ce qu’il veut celui-là ?il veut nous piquer notre Pastis ? il peut pas , ya pas d’eau ! ici, on reste entre nous ! « 

De cette calanque part aussi un sentier douanier qui mène à Ensuès-la-Redonne. Si le chemin est difficile il offre des points de vue magnifiques sur toute la baie de Marseille . Notamment sur les îles marseillaises, celle du Frioul en particulier. Ce sentier, en cours de réaménagement, doit faire, dans un proche avenir, partie du chemin de grande randonnée qui relie l'Italie à l'Espagne.

Pour moi, Niolon reste le plus bel endroit au monde.
J’y suis revenue , alors que Roland était reparti dans les étoiles, et rien n’avait changé .


Du haut des falaises où la nuit nous apercevions Notre-dame –de-la-Garde illuminée j’ai encore cherché du regard quelque léger voilier poussé par le Mistral et je me disais qu’en rentrant dans la calanque , son barreur allait me sourire  et que le soir , dans les odeurs de pins et de garrigue, nous irions nous promener à l’écart du camp, main dans la main, à regarder devant nous , sans parler , l’immensité bleu-nuit de la vie à venir .

                         

 Et c’est là que nous fîmes notre premier enfant .

7 commentaires:

  1. Tes souvenirs me touchent profondément,dis toi dans ta nostalgie que peu en ont d'aussi beaux.
    Ce cadre! tout ce que j'aime, si tu ne m'y amènes pas je mange mon chapeau, mieux, tous ceux d'Amélie Mothomb!

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  2. ma manouche , ce n'était pas de la nostalgie mais le plaisir de partager les petits miracles qui changent le cours d'une vie, et là , c'en fut un !
    Désormais, j'ai de beaux amis et nous nous aidons à regarder vers demain.
    bisou
    Dany

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  3. Niolon ! tu nous en a parlé!
    et des balades en C10 où tu barrais 10mecs musclés ...mais c vrai que dans lémission de l'aure soir ils n'ont pas parlé de cette calanque
    claudia

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  4. ému tu sais ... pour Roland et pour toi ....
    et pour Arnaud et laurence, et pour les ppetits
    FCK avec de grosses bises

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  5. Niolon, avril 1965, le mistral qui restreignait les évolutions des Caravelles à un enchaînement de virements risqués au ras des cailloux sans sortir de la calanque, faute de quoi on ne pourrait plus les rattraper avant le Cap Corse...
    L'épreuve de C2 dans un rapide de l'Arc grossi de tous les égoûts d'Aix-en-Provence...
    Le bar "Chez Jo" au bout de la rue...
    La philologue béarnaise sortie dans la botte, outre que récompensée d'un mérité Prix Orange en fin de quinzaine...
    La fine équipe de Palois qui donnaient le ton dans la classe monitorale (Noël, Jean-Claude, Robert)....

    Oh mais je vous reconnais, vous !

    J.M.

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  6. Quel souvenir !Année 1965?(je crois).Le père Jules une figure du village et ce bar où il y avait un baby foot!Nous dormions dans un blockhaus,nous lavions à l'eau froide.....Un super souvenir et je voudrais bien y retourner.....Sans doute serais-je surprise du changement!
    Patricia MOREAU.

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    1. pâques, stage de moniteurs, tu y étais ? Noël comme chef de stage...
      puis monitrice été 65 et aussi été 66 où j'ai trouvé l'homme de ma vie, mono aussi !
      j'y suis retournée dernièrement et ça n'a pas changé

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