samedi 3 mai 2014

Christopher BOFFOLI à Lilliput .


Bon voyage à LILLIPUT !
 
Lilliput est une île imaginaire, dans "Les Voyages de Gulliver" de Jonathan SWIFTT écrit en 1721. Supposée être située au sud de l'Australie,dans l'Océan Indien.  Lilliput est habitée par  des hommes de six pouces de haut (moins de quinze centimètres)
 
Extrait: "Je fis près d’un quart de lieue dans découvrir aucune maison, ni aucun vestige d’habitants ; ou du moins j’étais trop exténué pour les apercevoir. La fatigue, la chaleur et une demie-pinte d’eau-de-vie que j’avais bue en abandonnant le vaisseau, tout cela m’excita à dormir. Je me couchai sur l’herbe, qui était très fine et très douce ; bientôt je fus enseveli dans le plus profond sommeil que j’eusse jamais goûté, et qui dura environ neuf heures, car je ne m’éveillai qu’au jour. J’essayai alors de me lever; mais ce fut en vain. Comme je m’étais couché sur le dos, je trouvai mes bras et mes jambes attachés à la terre de l’un et de l’autre côté, et mes cheveux, qui étaient longs et épais, attachés de la même manière. Je trouvai même plusieurs ligatures très minces qui entouraient mon corps depuis mes aisselles jusqu’à mes cuisses.
Je ne pouvais regarder que le ciel ; le soleil commençait à être fort chaud, et sa grande clarté fatiguait mes yeux. J’entendis un bruit confus autour de moi ; mais dans la posture où j’étais je ne pouvais, je le répète, rien voir que le ciel. Bientôt je sentis remuer quelque chose sur ma jambe gauche, et cet objet, avançant doucement sur ma poitrine, monter presque jusqu’à mon menton. Dirigeant, comme je le pus, ma vue de ce côté, j’aperçus une créature humaine, haute tout au plus de six pouces, tenant à la main un arc et une flèche, et portant un carquois sur le dos! J’en vis en même temps au moins quarante autres de la même espèce qui la suivaient. Dans ma surprise, je jetai de tels cris, que tous ces petits êtres se retirèrent saisis de peur; et il y en eut même quelques-uns, comme je l’ai appris ensuite, qui furent dangereusement blessés par les chutes qu’ils firent en se précipitant à terre. Néanmoins ils revinrent bientôt; et un d’eux, qui eut la hardiesse de s’avancer assez pour voir entièrement mon visage, levant les mains et les yeux en signe d’étonnement, s’écria d’une voix aigre, mais distincte : hekinah degul. Les autres répétèrent plusieurs fois les mêmes mots ; mais je n’en compris pas alors le sens. J’étais pendant ce temps-là, comme le lecteur peut le penser, dans une position fort gênante. Enfin, par mes efforts pour me mettre en liberté, j’eus le bonheur de rompre les cordons ou fils, et d’arracher les chevilles qui attachaient mon bras droit à la terre ; car en le haussant un peu, j’avais découvert ce qui me tenait captif. En même temps, par une secousse violente qui me causa une douleur extrême, je lâchai un peu les cordons qui attachaient mes cheveux du côté droit, en sorte que je me trouvai en état de tourner un peu la tête. Alors ces insectes humains prirent la fuite avant que je pusse les toucher, et poussèrent des cris très aigus. Ce bruit cessant, j’entendis un d’eux s’écrier: tolgo phonac; et aussitôt je me sentis percé à la main gauche de plus de cent flèches qui me piquaient comme autant d’aiguilles. Ils en firent ensuite une autre décharge en l’air, comme nous tirons des bombes en Europe; plusieurs, je crois, me tombaient sur le corps, quoique je ne les aperçusse pas, et d’autres s’abattaient sur mon visage, que je tâchai de couvrir avec ma main…"



 
Quant à eux, les lilliputiens de Boffoli travaillent dur dans un océan de nourriture!









2 commentaires:

  1. Que d'histoires passionnantes dans ces nourritures Gargantuesques !

    RépondreSupprimer
  2. marrant ! ça me donne envie de relire les voyages de Gulliver
    bises, claudia

    RépondreSupprimer