dimanche 9 décembre 2018

J'aime ma France, de la poétesse paloise Samie LOUVE

Dans la série parce que j'en ai envie ...
J’aime ma France
J’ai mal à ma France, ma France ce pays de liberté d’égalité et de fraternelles amitiés issues de tous les pays mais que l’on tente de diviser par des moyens qui ne sont pas à notre convenance, une France envahie par le mensonge que l’on tente de dissimuler grossièrement et avec une telle arrogance qu’elle paraît être vérité aux esprits mal informés …. J’ai mal à ma France, celle que quelques-uns font leur tant ils sont prêts à tout pour y arriver, ne se souciant que de leurs vaines postérités. J’ai honte pour ma France, elle que l’on a dépouillée de ses beaux sentiments tandis que la vulgarité l’assaille de toutes parts, à commencer par des hommes ayant de hautes responsabilités cherchant dans le nantissement à se protéger eux et les leurs quand sur le trottoir, ma France Elle, celle des blancs, des noirs, des beurs, des roms, des gitans, des femmes, de l’enfance et de ceux de nombreuses couleurs dont notre Arc en Ciel se meurt sous les coups de boutoir forcenés de bien-pensants, arrogants visant nos pauvres destinées, eux qui sont bien nourris, bien payés, déambulant dans les couloirs de l’Assemblée, des fonctionnaires censés nous représenter débitant ici où là les petites phrases assassines qui déciment notre belle moralité, nos valeurs, notre morale, celle d’un peuple fier de ses racines bien enracinées, grâce à ce que nos anciens nous ont légué …
Oui, j’ai mal à ma France, une France devenue depuis quelques années nauséabonde, celle des outrecuidances et de la médisance que l’on se balance satisfaits de radios en télés, d’interviews en visites dans les villes ou les quartiers où s’est installée doucement et grâce à eux la précarité … où bien implantés aussi règnent les à priori s’invitant un peu plus chaque jour pour assombrir le quotidien de celles et ceux qui n’ont presque plus rien, plus de destin, celui qu’on voudrait leur ôter … des oubliés, des envoyés au diable, les retraités, les handicapés, les déboutés parce que sans emploi, les accusant de frauder, les accusant d’être des assistés quand la plupart deviennent des travailleurs pauvres dans leurs charmantes maisonnées payées à crédit où ils tentent de subsister … oui j’ai mal à ma France menaçante, épiée, doucement et peu à peu dégradée par des manants se voulant protecteurs mais de leur seule renommée ... quand ils accusent notre belle Cité d’être fainéante, d’être insoumise aux lois qu’ils souhaitent nous infliger, nous traitant d’être « des gaulois réfractaires, n’ayant que la rue à traverser pour trouver un emploi », celle « des illettrés », celle des mal-logés, morts après avoir été honteusement abusés.
Mais comme j’aime ma France, bien décidée à descendre dans la rue, exprimer que si tout est foutu pour elle alors qu’elle se retrouve emmurée, empêchée de se manifester, que le « monstre » qu’elle est ose se montrer, elle est là, debout, rassemblée face à l’aveuglement, la surdité, le mutisme ou ses représentants dont le langage est usé ! Oui j’aime ma France, celle qui n’use pas du « pognon de dingue », elle qui avance sans protection aucune après avoir été fouillée pour se faire gazer par une horde de soldats aux ordres se souciant tout comme elle d’un avenir qui se fige à présent dans le passé après avoir espéré d’un nouveau monde qu’il arrive pour tout changer
… Je l’aime oui, ma France tandis qu’elle scande la Marseillaise surgie de poitrines dévastées et d’estomacs serrés, trop longtemps soumise aux ordres édictés venus de ceux ne craignant pas les fin de mois qui leur sont alloués. Je l’aime ma France lorsqu’elle fait bombance de sourires et de rires, de danses, des éclairs dans les yeux lorsqu’elle sait que ses finances rendent les gens heureux, les grands, les petits et jusques aux gueux encaissant les coups dignement ou ceux disgracieux, eux que l’on dit du sort impunément. Oui, je l’aime ma France lorsqu’elle sort du silence alors qu’elle prend conscience que la précarité n’est pas sa destinée et que pour en sortir, il lui faut se réunir !
Bien à vous.
Samie Louve.


Claude Monet.

2 commentaires: