mardi 10 janvier 2017

Leila SLIMANI : " Chanson Douce " Prix GONCOURT 2016

Le temps un peu humide aidant, le K-Way mis à sécher , je viens de terminer " Chanson Douce " de Leïla SLIMANI, un roman aussi saisissant qu'audacieux .
Les jurys du Goncourt et du Renaudot ne s'y étaient pas trompés en sélectionnant l'ouvrage dès leur 1ère liste ... dailleurs elle a remporté brillamment le GONCOURT !


 Un sujet que d'habitude je n'aime pas trop car il s'agit d'une oeuvre basée sur un fait divers réel horrible, exercice très très difficile puisque le lecteur connaît le dénouement dès le début, et que le sujet lui même peut le rebuter ! Car elle est terrifiante cette histoire, rien de moins qu'une nounou qui tue les deux jeunes enfants dont elle a la charge... en plus c'est une histoire pas si ancienne que ça puisqu'elle s'est déroulée en 2012 aux Etats-Unis.
La lecture m'a paru parfois éprouvante à suivre ce décorticage minutieux , presque froid, méthodique, de la psychologie de la nounou jusqu'au dénouement tragique. Plusieurs fois, j'ai cru abandonner la lecture.
 




 L'air vif des Landes océanes, une rapide mais vivifiante balade avec Tatoo sur la plage en fin de matinée ( oui oui avec le K-Way ! ) m'ont redonné la force de le terminer ( il ne restait que dix pages ). Le sujet est en gros de se demander ce que ressentent les nounous à qui on impose de s'occuper et d'aimer des enfants alors que la famille fait subir ( aux nounous) mépris et humiliations variées.
Bref, il fallait tout de même oser aborder ce sujet !
La force et la subtilité mêlées de Leïla lui ont permis de réussir ce délicat projet.
 




 Je vous livre l'incipit ( le début ) :
" Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert. On l’a couché dans une housse grise et on a fait glisser la fermeture éclair sur le corps désarticulé qui flottait au milieu des jouets. La petite, elle, était encore vivante quand les secours sont arrivés. Elle s’est battue comme un fauve. On a retrouvé des traces de lutte, des morceaux de peau sous ses ongles mous. Dans l’ambulance qui la transportait à l’hôpital, elle était agitée, secouée de convulsions. Les yeux exorbités, elle semblait chercher de l’air. Sa gorge s’était emplie de sang. Ses poumons étaient perforés et sa tête avait violemment heurté la commode bleue.".

.. Oups ! 

 Du coup, assez fascinée, je vais aller à la recherche de son précédent roman :
" Dans le Jardin de l'Ogre ". Il y a un bon libraire sur Capbreton.

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