" Peindre une ligne est comme un rêve "
" L’encre, sa couleur, est la meilleure matière pour exprimer ce que je ressens dans mon cœur. Mes sentiments sont assez abstraits. Par exemple, si je peins une ligne rouge avec de l’acrylique, elle est définitivement rouge. Avec une couleur, il est difficile d’exprimer ce que l’on ressent.
La raison pour laquelle j’ai choisi l’encre de Chine, c’est qu’elle offre la plus grande variété de couleurs et de variations. Elle n’est pas seulement noire, son intensité varie évidemment. L’encre me donne la plus grande liberté artistique. Elle offre aussi la plus grande liberté d’imagination aux spectateurs.
Mon art dépend donc de l’imagination des gens. Pour tout vous dire, j’ai réalisé il n’y a pas si longtemps que l’encre de Chine ne peut être totalement maîtrisée durant le laps de temps d’une vie comme la mienne "
"Demander à un artiste de décrire ses œuvres, c’est comme essayer d’attraper un poisson dans un buisson.
En fait, je pense que mes œuvres n’expriment rien.
Regardez les nuages, ils n’expriment pas leur tristesse, leur bonheur, ou leur rage. Mais même s’ils n’expriment rien, on aime parfois les regarder.
J’essaie, à travers l’art, de parler aux gens, de leur donner une source d’imagination qui a quelque chose à voir avec l’essence humaine.
Mon art ne s’adresse pas à des gens en particulier, à des races, aux riches ou aux pauvres. Il n’est pas discriminant. Si l’art peut relier les gens, les faire interagir à travers quelque chose de commun à l’espèce humaine, alors il peut contribuer à la paix dans le monde entier. Mais nous n’avons pas encore atteint cette étape. J’espère que l’art y parviendra un jour."
A l’approche de son 103e anniversaire, une exposition intitulée 103 vues de Toko Shinoda et organisée par Norman Tolman, propriétaire de la galerie éponyme, se déroulera entre le 26 octobre et le 4 novembre à l’Hôtel Conrad de Tokyo. Cent trois œuvres seront présentées, dont certaines jamais montrées au public.
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