mardi 18 décembre 2012

C'est une belle journée d'hiver : Léa.

 
Ton blog m'a donné envie d'écrire, alors je t'envoie par là-même mon texte :
 


"Elle se dresse face à l’écume froide, la femme aux cheveux roux. Quand les



ondes se mêlent comme se mélangent, que le vent lui violace les joues, elle lève

la tête et jette un regard au loin. Les planches craquent doucement à chacun de

ses pas, elle effleure le bois humide du bout des doigts. Lentement, elle avance

comme les vagues. Un, deux. Un, deux. Elle s’arrête pour observer le seau d’un

pêcheur, un couple qui s’embrasse devant le phare, le bruit de l’eau qui claque

contre les rochers. Le vent tresse ses cheveux, elle remet son écharpe, la

plaque contre sa gorge, son cou ; écoute les battements de son cœur. C’est une

belle journée d’hiver. Le soleil est glacé, blanchâtre d’écume et ondule au

loin, trace un chemin pour les voiliers. La mer s’agite, frôle les murs crème du

phare avant que, rugissante, elle crépite le long du rivage. Elle contemple les

étendues sableuses se gorger de l’eau salée, puis se dessécher lentement, comme

un homme qui se meurt. Quand le vent respire le parfum de ses cheveux, il

entortille ses mèches du bout de son nez. Elle est comme un soleil, la femme aux

cheveux roux. Le silence de l’horizon résonne dans son cœur, et au loin le cri

des mouettes. Les planches en bois qui craquent, grincent et cèdent sous le

poids  au rythme des gouttes salées déposées par la mer... Le dandinement des

flots qui engluent les rochers, percent sous le pont, retentissent en hurlements

sous ses pieds... Le pêcheur qui secoue son seau. Elle se dresse face à l’écume

froide, la femme aux cheveux roux, et quand sa poitrine se soulève au rythme de

la vie, je voudrais étancher ma soif dans ses yeux, me rassasier de son odeur,

étouffer mes sanglots dans ses bras, avec avidité. Je me demande à quoi elle

pense, pourquoi elle vit, comment elle aime. Elle est semblable à la rage d’un

torrent qui déracine et anéantit, elle ondule comme les vagues. Un, deux. Un,

deux. Sa peau est nuage et écume. Les flots grondent en son cœur, tourbillonnent

et détruisent. Quand elle regarde au loin, la tête droite, le regard perdu dans

le soleil faible du mois de Décembre, je voudrais lui confier mes mots".


 
 signé Léa,
 
Léa, le bel arc-en-ciel de mes journées gris fer .

3 commentaires:

  1. ouf ! sortie de ma panne informatique !
    je vais avoir pas mal de messages à visiter
    je vois que ta Léa pense très fort à toi et c'est une belle chose. Elle doit revenir pour Noel, alors embrasse la très fort de ma part, cat même si elle parle de sa mamie devant l'Ocea, je ne crois pas que vous viendrez sur la côte cet hiver
    tout tout plrin de bises
    claidia

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  2. magnifique poeme femme rousse qui est totalement libre d esprit et qui est amoureuse de la vie elle a tout compris milles bisous bravo lea bises a toi dany mimi

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  3. ... et la plume de Léa, et les yeux de Léa, et les cheveux de Léa ...
    un oiseau du paradis
    Franck

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