En cette fin juillet où les touristes ont fui la Côte , mes pas m’ont portée vers l’Océan à l’heure où le vent s’est enhardi, chassant les plus courageux de l’estacade en bois battue par les vagues.
Dans le port que je devine, plus loin, l’ombre des mâts se déforme au gré des vagues grises et les voiliers sont secoués violemment au bout de leurs amarres. Le miaulement des haubans sous le vent s’est fait plus soutenu et, envolé par-dessus les pins, accompagne les grondements de l’Océan . Les bourrasques s’engouffrent entre les cabanes que les maîtres-nageurs ont fermées , cinglant mon visage et s’amusant à poursuivre un couple encapuchonné qui court dans tous les sens en riant.
En levant le regard vers l’horizon acier , cillant des yeux pour mieux distinguer quelques petites taches colorées, rien ! rien ! la houle forte pourtant et les rouleaux majestueux , les spots ( ! ) sont orphelins ; pas le moindre surfeur! Tout est vide, tout est gris , l’horizon est lisse , les mouettes n’ont même plus envie de quitter le sable humide où elles somnolent.
Je sais qu’au centre-ville une boutique affiche son panneau “HORS-SAISON “plus vrai que nature ! Mais j’aime ces promenades , ces tons gris-fer tirant sur le bleu , l’air vif qui nettoie les larmes nées des amours envolées, les cheveux ébouriffés , les djeans détrempés qui collent aux cuisses , et les embruns salés qui viennent se poser sur le bout de la langue . Là , je suis bien .
J’aime quand l’Océan superbe se déploie et se perd dans le ciel, majestueux, solitaire et puissant. J’aime quand le vient vient me secouer : pense à vivre, dit-il.
Alors ce matin, à l’heure du déjeuner , je suis sortie fouler le sable mordoré, j’ai regardé au loin, et j’ai respiré, souri aussi . J’ai commencé doucement, lentement à dénouer le corps, je l’ai mis en mouvement , j’ai pensé aux êtres que j’aimais et j’ai fait mon taïchi . Personne pour me regarder . Juste moi et “ LE GESTE “ , le geste précis, méticuleux. Juste moi et cette respiration en rythme avec les éléments …de quoi arriver, peut-être , à approcher ce que Comte-Sponville appelle “ la désespérance tranquille “. ??? peu importe !
Car le chemin est dans le geste .
Et le vent et la pluie font le reste.
Au retour , j’ai pris un bouquin de Titouan Lamazou.
heureusement que tu sais occuper tes journees dany car vu le temps ou tu es pas la joie a pau cet aussi degueulasse dommage que la clefs 3g beugue bisou a toi loin des yeux mais pas du coeur mimi
RépondreSupprimercoucou danielle
RépondreSupprimerje me suis trompée:message chez dsk.....zut
biz a bientôt
mais que c'est beau ! j'avais pas encore lu ça ; cet aprèmidi il fait si chaud sur Anglet que j'ai préféré me promener sur ton blog .
RépondreSupprimerA te lire , je te reconnais !
et je sais que tu préfères ces atmosphères aux plages écrasées de soleil et envahies de touristes cramoisis!
bisous
claudia