oui, Pour sourire
un peu :
La scène
: un poulet est au bord d'une
route ; Il la traverse.
Question : Pourquoi le poulet
a-t-il traversé la route ?
RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre
côté.
PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le
Vrai.
ARISTOTE : C'est la nature du poulet que de traverser les
routes.
KARL
MARX : C'était historiquement et socialement
inévitable.
HIPPOCRATE : c’est en raison d'un excès de sécrétion de son
pancréas.
MARTIN LUTHER KING JR. : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets
seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur
acte.
MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet :
" Tu dois traverser la route". Et le poulet traversa la route et Dieu vit que
cela était bon.
TRUMP : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le
poulet n'a JAMAIS traversé la route.
SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait
que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d'insécurité
sexuelle latente.
BILL
GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau "Poulet
Office 2020", qui ne se contentera pas seulement de faire traverser les routes à
vos poulets, mais couvera aussi leurs œufs, les classera par taille,
etc...
GALILÉE : Et pourtant, il traverse.
ERIC
CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut,
il les traverse.
L’ÉGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison pour laquelle le
poulet traverse est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la
modique somme de 1000 € par séance, une analyse psychologique vous permettra de
la découvrir.
EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la
route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement du
référentiel dans lequel vous vous placez.
ZEN
: Le poulet peut traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de
son ombre derrière le mur.
NELSON MONTFORT : J'ai à côté de moi l'extraordinaire poulet qui a réussi
le formidable exploit de traverser cette superbe route:
" Why did you cross the
road ? "
" Cot cot
!"
eh bien il dit qu'il est
extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une
traversée très dure, mais il s'est accroché, et...
RICHARD VIRENQUE : C'était pas un lapin ?
JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet la road il la traverse parce qu'il sait
qu'il la traverse, tu vois la route c'est sa vie et sa mort, la route c'est Dieu
c'est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand le truck
arrive sur moi, je pense à la poule et à Dieu et je fusionne avec tout le
potentiel de la life de la road ! Et ça c'est beau !
FOREST GUMP : Cours poulet cours !!!
HITLER : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les
témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n'avoir pas
empêché cet acte subversif"
EMMANUEL MACRON : "C’est parce que le poulet va trouver du
travail".
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mardi 31 mars 2020
à méditer en souriant ... en ces temps de CONFINEMENT !
samedi 28 mars 2020
Confinement .... comment s'occuper ?
... et bien peut-être comme ces deux artistes autrichiennes , Gerlinde GRUBER et Christine STREMPEL , qui ont utilisé plus de 1700 emballages en carton pour réaliser cette fresque colorée !
Idée d'autant plus intéressante que nos bacs-poubelles jaunes ne vont plus être relevés, paraît-il .
et, tant qu'on y est , pourquoi pas d'autres fresques en matériaux divers ?
Idée d'autant plus intéressante que nos bacs-poubelles jaunes ne vont plus être relevés, paraît-il .
et, tant qu'on y est , pourquoi pas d'autres fresques en matériaux divers ?
mercredi 25 mars 2020
Qi Gong du matin
...Confinement obligatoire ?
Alors pourquoi pas, face au soleil si vous avez un jardin, effectuer en douceur quelques postures de Chi-Qong ? C'est ce qui précède toujours une séance de taïchi, cette discipline étant plus accessible et permettant le dérouillage en douceur du corps.
Et si vous n'avez pas de jardin, pratiquez sur votre balcon ou dans votre salon . Bonne journée et ... patience, les jours de liberté reviendront.
Alors pourquoi pas, face au soleil si vous avez un jardin, effectuer en douceur quelques postures de Chi-Qong ? C'est ce qui précède toujours une séance de taïchi, cette discipline étant plus accessible et permettant le dérouillage en douceur du corps.
Et si vous n'avez pas de jardin, pratiquez sur votre balcon ou dans votre salon . Bonne journée et ... patience, les jours de liberté reviendront.
mardi 24 mars 2020
lundi 23 mars 2020
Le sud (Pierre et Willy )par "Trio and Familly"
...quand mes petits-enfants avec Arnaud et Aurore chantent le Sud...ou comment passer le temps en famille en oubliant le confinement 😋🥰
les héros du jour ... par Charlélie
Voilà comment notre Charlélie, ce petit garçon de 12 ans, voit l'actu !
Un cœur gros qui n'oublie ni les infirmières, ni les vendeuses, ni les éboueurs , ni ... les policiers !
Un cœur gros qui n'oublie ni les infirmières, ni les vendeuses, ni les éboueurs , ni ... les policiers !
Les pensées parasites
J'ai trouvé ce texte sur la page d'un ami FB ....mais je ne sais pas si l'auteur en est vraiment Laurence Dauphin, j'ai cherché, en vain.
je vous le livre malgré tout et je vous souhaite de bien respirer pour les chasser ces idées parasites ...
je vous le livre malgré tout et je vous souhaite de bien respirer pour les chasser ces idées parasites ...
" Les pensées parasites ...
Elles s’immiscent sournoisement
Sans avoir reçu d’invitation ...
On aimerait sans ménagement…
Tout de go, en faire abstraction ...
Se demandant alors pourquoi
Elles viennent maintenant ...
Précisément à ce moment-là !
Passant bien tranquillement ...
Tels des petits nuages gris
Dans mon ciel bleu azur ...
Et me voilà donc reparti
Ça n’a rien d’une sinécure ...
Allez ! C’est reparti pour un tour
Y a de la friture sur mes ondes ...
J’essaye au mieux de couper court
Mais d’autres arrivent dans la seconde
Moi qui voulais un peu de repos
Me voilà bien mal barrée ...
Elles se font ainsi bourreaux
Et sans moyen d’y échapper ...
Dauphin Laurence "
dimanche 22 mars 2020
samedi 21 mars 2020
Réflexion sur le CORONAVIRUS.
Je vous publie le texte d'un ami palois , Cliff Paillé, instituteur en disponibilité pour cause d'amour du théâtre. .
Il est devenu l'un de nos dramaturges les plus en vue dont une des pièces a été récompensée l'an dernier par pas moins de 4 Petits Molières - pièces pour jeune public. Il a animé pendant des années la troupe Vice-Versa de Billère et je me souviens que le Jury du Festival Amateur de Lescar lui avait décerné le Prix Coup de Cœur . C'est un garçon qui ennoblit les planches, un pur, un vrai .
Voici son texte :
"Je crois que ce virus ridiculise à propos les humains que nous sommes devenus, ceux que nous nous sommes laissés devenir.
Il est devenu l'un de nos dramaturges les plus en vue dont une des pièces a été récompensée l'an dernier par pas moins de 4 Petits Molières - pièces pour jeune public. Il a animé pendant des années la troupe Vice-Versa de Billère et je me souviens que le Jury du Festival Amateur de Lescar lui avait décerné le Prix Coup de Cœur . C'est un garçon qui ennoblit les planches, un pur, un vrai .
Voici son texte :
"Je crois que ce virus ridiculise à propos les humains que nous sommes devenus, ceux que nous nous sommes laissés devenir.
A aucun moment je ne vais minimiser la gravité, la violence de la situation, la détresse des malades, celle des soignants don t certains vont donner leur vie, forcément, le savent, et agissent néanmoins. A aucun moment je ne veux assimiler ce virus qui succède à tant d'autres fléaux exterminateurs dans l'Histoire des Hommes. Et je crois même que les progrès des sciences et ceux de la communication vont éviter aujourd'hui un désastre se dénombrant en millions de vies humaines, comme c'est déjà arrivé.
MAIS QUAND MÊME
Ce virus nous ridiculise au sens propre, oui, je le crois.
Il ridiculise nos frontières, ces lignes ridicules auxquelles nous attachons tant, jusqu'à compter les médailles avec acharnement. Lignes dont il se fout.
Il ridiculise aussi nos différences, d'origine, de peau, de coutume ou de religion. Bizarrement il ne fait aucune différence.
Il ridiculise notre impossibilité conjoncturelle à réduire le nombre d'avions, à stopper ces putains de paquebots et bien des saloperies qui, on le sait aujourd'hui, détruisent notre seul lieu possible de vie, d'émotion, de bonheur, fussent chacun de ces concepts vains et éphémères. Que faisons nous de cette planète sans lignes, sans démarcation, où nous cohabitons bien qu'on semble l'avoir oublié ? Qu'en ferons nous après ça ?
Il ridiculise ceux qui repoussent toujours l'avènement de la transition écologique, cette incontournable nouvelle industrie, plus locale, à nouveau locale, que la quête du gain immédiat repousse avec une frénésie suicidaire. Des centaines de milliers de faillites dans le monde. On fait quoi à la place ?
Il me ridiculise moi qui depuis des années m'exhorte à ralentir, à stopper la frénésie du quotidien. Et m'en privais toujours, repoussant sous de fallacieux prétextes fort communs ce bonheur simple, cette nécessité négligée.
Il nous ridiculise car il rappelle, et ne va le faire que davantage dans les jours et les semaines qui viennent, à ceux qui n'auraient pas encore bien compris, il rappelle ce que le monde capitaliste a oublié, il rappelle que nous ne sommes pas éternels. Et même que nous sommes très éphémères, très fragiles, très inutiles en tant qu'individus pris dans la globalité.
Il nous invite à cesser de remplir, d'accumuler, d'envelopper nos peurs dans la quantité, les chiffres ou la haine, pour respirer à nouveau.
Respirer, oui, et vivre de l'air miraculeux de cette incongruité qu'est la vie sur Terre. Respirer, voilà ce que nous encourage à faire ce virus qui tue par l'asphyxie.
On se fout bien de mes humeurs du jour, et c'est bien la première fois que je les publie, pas pour longtemps sans doute. On se fout de ce que chacun de nous pense, mais j'ose espérer qu'on saura reprendre la main, et stopper le ridicule."
Plus quelques photos que j'avais prises de sa dernière pièce " Madame VAN GOGH "
Ce virus nous ridiculise au sens propre, oui, je le crois.
Il ridiculise nos frontières, ces lignes ridicules auxquelles nous attachons tant, jusqu'à compter les médailles avec acharnement. Lignes dont il se fout.
Il ridiculise aussi nos différences, d'origine, de peau, de coutume ou de religion. Bizarrement il ne fait aucune différence.
Il ridiculise notre impossibilité conjoncturelle à réduire le nombre d'avions, à stopper ces putains de paquebots et bien des saloperies qui, on le sait aujourd'hui, détruisent notre seul lieu possible de vie, d'émotion, de bonheur, fussent chacun de ces concepts vains et éphémères. Que faisons nous de cette planète sans lignes, sans démarcation, où nous cohabitons bien qu'on semble l'avoir oublié ? Qu'en ferons nous après ça ?
Il ridiculise ceux qui repoussent toujours l'avènement de la transition écologique, cette incontournable nouvelle industrie, plus locale, à nouveau locale, que la quête du gain immédiat repousse avec une frénésie suicidaire. Des centaines de milliers de faillites dans le monde. On fait quoi à la place ?
Il me ridiculise moi qui depuis des années m'exhorte à ralentir, à stopper la frénésie du quotidien. Et m'en privais toujours, repoussant sous de fallacieux prétextes fort communs ce bonheur simple, cette nécessité négligée.
Il nous ridiculise car il rappelle, et ne va le faire que davantage dans les jours et les semaines qui viennent, à ceux qui n'auraient pas encore bien compris, il rappelle ce que le monde capitaliste a oublié, il rappelle que nous ne sommes pas éternels. Et même que nous sommes très éphémères, très fragiles, très inutiles en tant qu'individus pris dans la globalité.
Il nous invite à cesser de remplir, d'accumuler, d'envelopper nos peurs dans la quantité, les chiffres ou la haine, pour respirer à nouveau.
Respirer, oui, et vivre de l'air miraculeux de cette incongruité qu'est la vie sur Terre. Respirer, voilà ce que nous encourage à faire ce virus qui tue par l'asphyxie.
On se fout bien de mes humeurs du jour, et c'est bien la première fois que je les publie, pas pour longtemps sans doute. On se fout de ce que chacun de nous pense, mais j'ose espérer qu'on saura reprendre la main, et stopper le ridicule."
Plus quelques photos que j'avais prises de sa dernière pièce " Madame VAN GOGH "
Sakir GOKCEBAG
...alors, certains ne savent pas où stocker les chariots entiers de papier-toilette qu'ils ont trop précipitamment achetés ?
Voici une jolie idée pour les utiliser, celle de l'artiste turc SAKIR GOKCEBAG ... surtout que, confinés encore quelque temps, nous allons probablement tous et toutes nous ennuyer , hu hu !
Trêve de rigolade, j'aime beaucoup ce concept d'utiliser les objets banals du quotidien pour en faire des oeuvres d'ART.
Ceci dit, prenez-soin de vous.
Voici une jolie idée pour les utiliser, celle de l'artiste turc SAKIR GOKCEBAG ... surtout que, confinés encore quelque temps, nous allons probablement tous et toutes nous ennuyer , hu hu !
Trêve de rigolade, j'aime beaucoup ce concept d'utiliser les objets banals du quotidien pour en faire des oeuvres d'ART.
Ceci dit, prenez-soin de vous.
vendredi 20 mars 2020
La MARIANNE masquée de Marika/MOG
L'artiste paloise s'insurge , en ces temps de confinement exigé à cause du CORONAVIRUS, contre les imprudents qui mettent leur vie et la vie des autres en danger. Du coup, elle a dessiné Marianne masquée !
Je vous livre aussi le texte qui accompagne son dessin :
" Notre Liberté réside-t-elle dans le fait d'avoir le droit ?
Qui sont les Jean Moulin, les Jean Jaurès d'aujourd'hui ?
Qui sont les Jean Foutre ?…
Jusqu'où peut donc aller l'irresponsabilité des "Jean" quand certains reprochent au gouvernement de ne pas leur avoir interdit de sortir...
A tous les Jean Libre qui ont su rester chez eux sans qu'on ait eu à leur interdire quoique ce soit, ceux qui se sont vus critiqués, moqués et qui ont poursuivi leur route malgré tout."
Je vous livre aussi le texte qui accompagne son dessin :
" Notre Liberté réside-t-elle dans le fait d'avoir le droit ?
Qui sont les Jean Moulin, les Jean Jaurès d'aujourd'hui ?
Qui sont les Jean Foutre ?…
Jusqu'où peut donc aller l'irresponsabilité des "Jean" quand certains reprochent au gouvernement de ne pas leur avoir interdit de sortir...
A tous les Jean Libre qui ont su rester chez eux sans qu'on ait eu à leur interdire quoique ce soit, ceux qui se sont vus critiqués, moqués et qui ont poursuivi leur route malgré tout."
mardi 17 mars 2020
TELEPHONE - Un autre monde (Clip officiel)
… Je rêvais d'un autre monde où la vie serait féconde .
Protégez-vous, protégeons les autres et … continuons de rêver !
Protégez-vous, protégeons les autres et … continuons de rêver !
jeudi 12 mars 2020
performance de Tim FRAGER sur la façade d'un ancien LIDL
Et oui, voici la façade de l'ancien LIDL de Capbreton qui , dès la mi-avril, sera désormais consacré à l'ART et aux artistes . Transformation sympa n'est-ce pas ?
C'est donc l'artiste TIM FRAGER qui s'est attelé à cette " performance "- à tous les sens du terme - à savoir donner vie à ce banal bâtiment. Il me tarde cet été pour aller visiter ce nouvel espace …. ou même avant car l'Espace sera inauguré mi-avril.
J 'ai pris plaisir à m'y attarder et à faire ces photos, KDO du jour.
C'est donc l'artiste TIM FRAGER qui s'est attelé à cette " performance "- à tous les sens du terme - à savoir donner vie à ce banal bâtiment. Il me tarde cet été pour aller visiter ce nouvel espace …. ou même avant car l'Espace sera inauguré mi-avril.
J 'ai pris plaisir à m'y attarder et à faire ces photos, KDO du jour.
mercredi 11 mars 2020
avec Reiner A. Jehle, L'ART au centimètre près ...
Donc REINER A. JEHLE est un artiste peintre reconnu, né à Berlin qui vit désormais dans la région paloise. Ami avec Dominique Durozier de la troupe des MUTINS de Lescar qui l'a souvent exposé dans le théâtre de la Charcuterie, il est venu vendre " au cm ", exactement 2 euros le cm, une série de planches peintes sur son thème favori du RIEN.
Des visages qui se suivent dans ce style si particulier qui nous plaît bien .
On pouvait ainsi choisir la partie que l'on préférait, le nombre de cm aussi et Reiner vous découpait le tronçon à la scie sauteuse ... je ne vous dis pas la sciure qui soudain volait autour de lui et ... de vous , hu hu !
Bien sûr, la recette allait au petit théâtre et à sa rénovation . Une forte personnalité que ce Reiner, un grand grand coeur aussi.
et oui, j'ai acheté mon petit bout de RIEN, 28 cm de RIEN, c'est mieux que rien .
Des visages qui se suivent dans ce style si particulier qui nous plaît bien .
On pouvait ainsi choisir la partie que l'on préférait, le nombre de cm aussi et Reiner vous découpait le tronçon à la scie sauteuse ... je ne vous dis pas la sciure qui soudain volait autour de lui et ... de vous , hu hu !
Bien sûr, la recette allait au petit théâtre et à sa rénovation . Une forte personnalité que ce Reiner, un grand grand coeur aussi.
et oui, j'ai acheté mon petit bout de RIEN, 28 cm de RIEN, c'est mieux que rien .
mercredi 4 mars 2020
Alors ... cette " affaire POLANSKI " ?
Bonjour ! pas d'image cette fois-ci mais un texte que je tiens à partager et que je vous invite à lire en entier, une remarquable analyse sur l’affaire Polanski de Morgane Tirel, maitre de conférence à Paris-Saclay, paru dans Le Point de cette semaine:
:
:
« Est-il encore possible de s'exprimer librement à propos de cinéma, en France, sans prendre le risque d'être lynché sur les réseaux sociaux ? Est-il possible de dire son estime pour le talent de réalisateur de Roman Polanski ou les qualités d'acteur de Jean Dujardin sans être taxé de « complicité de pédophilie » ? Est-il possible de refuser le confusionnisme de Virginie Despentes – qui, dans une tribune contre les « prédateurs », amalgame la « réforme des retraites », le « 49.3 », les « exactions » de la police et la cérémonie des César – sans être immédiatement relégué dans le « camp du Mâle » ? Se pourrait-il enfin que la libération de la parole des femmes – que nous sommes si nombreuses à vouloir depuis longtemps – ne se fasse pas au prix de la condamnation de toute pensée divergente ?
Il y a 100 ans, c'était de l'affaire Dreyfus dont il n'était pas possible de débattre. C'est, aujourd'hui, de cinéma. Le mouvement #MeToo est une révolution planétaire au service de la libération des femmes, de leur parole, de leur corps, de leur dignité. Une révolution salutaire qui doit tant à celles – dont Adèle Haenel – qui ont osé briser la « loi du silence ». Grâce à elles, plus rien ne sera comme avant. Comme toute révolution, cette révolution connaît des hésitations, des crispations, des accès de fièvre, hésitant entre des trajectoires opposées : la continuation de la lutte dans le cadre de l'état de droit ou son dévoiement dans une logique punitive, fondée sur la haine, le simplisme, la vengeance, de préférence en meute.
La dernière cérémonie des César illustre, hélas, les périls de ce dévoiement : une maîtresse de cérémonie dans le rôle d'accusatrice publique, les réseaux sociaux dans le rôle du tribunal populaire, et un accusé absent dont il ne fallait pas prononcer le nom. Avant la cérémonie, le ministre de la Culture, sortant de sa réserve, avait averti qu'un césar de meilleur réalisateur pour Polanski « serait un symbole mauvais », appelant « chacun et chacune des votants » à « prendre ses responsabilités ». Toute récompense attribuée au réalisateur honni, devenu violeur universel, revenait, selon Adèle Haenel, à « cracher au visage de toutes les victimes ». Dans cet élan vengeur, le témoignage de la victime – cette femme dont la souffrance est invoquée par la foule pour réclamer justice – est étrangement ignoré. « Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter », n'a cessé de répéter Samantha Geimer (violée par Polanski, en 1977). Il faut dire que cette victime ne se comporte pas en victime « modèle » : « Je n'ai jamais pu comprendre que tant de gens aient souhaité me voir aller mal. Comme s'il fallait que je sois détruite pour que leur colère et leur indignation aient un sens. […] Avoir besoin qu'une victime ait mal pour sa propre satisfaction, son propre bénéfice, c'est une violence qui n'a rien à envier à une agression. »
Il est incontestable que Polanski a commis un viol, qu'il a été condamné par la justice américaine il y a plus de quarante ans et qu'il n'a effectué qu'une partie de sa peine. Il se trouve que la cérémonie des César n'est pas un tribunal. Cette cérémonie doit rester, avant tout, une fête du cinéma, récompensant des artistes pour les qualités esthétiques et cinématographiques de leurs œuvres. Cette distinction est plus facile à comprendre que beaucoup veulent le dire. Que Ladj Ly, réalisateur du magnifique film Les Misérables, récompensé par le césar du meilleur film, ait été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour complicité d'enlèvement et de séquestration d'un homme qui avait couché avec la sœur d'un de ses proches n'eut l'heur d'embarrasser personne, lors de cette cérémonie transformée en règlement de comptes. Adèle Haenel, qui confessait naguère que Louis-Ferdinand Céline était son écrivain préféré, semble également capable de faire la différence entre Céline, le romancier, et Céline, l'antisémite pro-hitlérien. Seul Polanski, érigé en bourreau universel de toutes les femmes victimes, ferait exception à la règle, justifiant que des foules, aussi haineuses qu'anonymes, pourchassent sur les réseaux sociaux le moindre témoignage de sympathie à l'égard des acteurs de J'accuse.
À l'ère #MeToo, l'attribution d'un césar à Roman Polanski – son cinquième en tant que meilleur réalisateur – a réactivé la haine. La tribune de Virginie Despentes publiée dans Libération, « Désormais on se lève et on se barre », est emblématique de la cristallisation des tensions autour de ce débat. Dans la confusion la plus complète, on doit comprendre que les « boss » maniant le « 49.3 » sont les « riches » et les « violeurs » ; face à eux, les « femmes » appartiennent toutes à la même catégorie, celle des « dominées » et des « victimes ». À lire Despentes, le film J'accuse ne serait donc qu'un vaste stratagème à la main des « boss », des « gros bonnets », ceux qui manient le « 49.3 », pour servir un seul homme, Polanski, et lui permettre de faire un film à sa gloire, sur le parallèle de sa vie avec celle de Dreyfus : « Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe », écrit-elle sans feindre de dissimuler ces accents complotistes.
Comment ne pas voir qu'à force de tant de simplisme et de raccourcis, toute nuance et toute pensée complexe devient impossible ? Est-il vision de la société plus manichéenne ? Seuls existeraient deux camps : le Bien (les « dominées ») et le Mal (les « boss »). Est-ce là la représentation du féminisme que l'on souhaite promouvoir en France ? On savait que certaines mouvances du néo-féminisme étaient victimaires, les voici désormais complotistes et un brin paranoïaques. Nous vivons peut-être un tournant du mouvement #MeToo, où le débat risque d'être confisqué, en plus d'être simplifié à l'extrême.
En réaction à l'attribution du césar de meilleur réalisateur à Roman Polanski, le ton est durci, le refus d'écouter toute voix divergente se fait plus net. C'est là une situation grave, dès lors que le dialogue et l'échange des idées sont le cœur battant de la démocratie. Si le débat persiste à revêtir des formes aussi violentes, il est à craindre que le mouvement #MeToo, pour ce qui concerne notre pays au moins, se solde par la défaite de toutes et de tous. S'il est un autre phénomène éclatant depuis la cérémonie des César, c'est que le lynchage médiatique en cours n'est plus seulement celui d'un homme ; c'est un lynchage généralisé contre toute personne osant soutenir cet homme. Il apparaît ainsi que l'idée de « complicité », en vogue sur les réseaux sociaux, est en décalage total avec son sens juridique.
Ces derniers jours ont montré que le lynchage populaire tend à croître de façon exponentielle, jusqu'à s'étendre désormais à qui ose témoigner la moindre estime à Roman Polanski ou la moindre sympathie à l'une des personnes qui l'ont soutenu. Il n'est qu'à voir le sort fait sur les réseaux sociaux aux comédiens Jean Dujardin, Fanny Ardant ou même Isabelle Huppert, qui n'a pourtant fait que citer Faulkner – « Le lynchage est une forme de pornographie. » Jusqu'au comédien Gilles Lellouche, qui a déploré publiquement avoir reçu de nombreux messages de haine, via les réseaux sociaux, l'accusant d'être « complice de viol » ou de « cautionner la pédophilie » pour avoir osé défendre son ami Jean Dujardin. Cette dénonciation de faux « complices » participe de cette logique globalisante et simpliste, qui rend impossible tout dialogue : tous ceux qui ne sont pas avec moi sont avec l'ennemi ! Certains voient ainsi une complicité de viol dans le seul fait d'être allé voir J'accuse au cinéma. L'idée pourrait prêter à rire et n'aurait même pas mérité que l'on s'en préoccupe s'il ne fallait pas constater que de tels raccourcis rencontrent un réel succès sur les réseaux sociaux.
Il y a 100 ans, c'était de l'affaire Dreyfus dont il n'était pas possible de débattre. C'est, aujourd'hui, de cinéma. Le mouvement #MeToo est une révolution planétaire au service de la libération des femmes, de leur parole, de leur corps, de leur dignité. Une révolution salutaire qui doit tant à celles – dont Adèle Haenel – qui ont osé briser la « loi du silence ». Grâce à elles, plus rien ne sera comme avant. Comme toute révolution, cette révolution connaît des hésitations, des crispations, des accès de fièvre, hésitant entre des trajectoires opposées : la continuation de la lutte dans le cadre de l'état de droit ou son dévoiement dans une logique punitive, fondée sur la haine, le simplisme, la vengeance, de préférence en meute.
La dernière cérémonie des César illustre, hélas, les périls de ce dévoiement : une maîtresse de cérémonie dans le rôle d'accusatrice publique, les réseaux sociaux dans le rôle du tribunal populaire, et un accusé absent dont il ne fallait pas prononcer le nom. Avant la cérémonie, le ministre de la Culture, sortant de sa réserve, avait averti qu'un césar de meilleur réalisateur pour Polanski « serait un symbole mauvais », appelant « chacun et chacune des votants » à « prendre ses responsabilités ». Toute récompense attribuée au réalisateur honni, devenu violeur universel, revenait, selon Adèle Haenel, à « cracher au visage de toutes les victimes ». Dans cet élan vengeur, le témoignage de la victime – cette femme dont la souffrance est invoquée par la foule pour réclamer justice – est étrangement ignoré. « Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter », n'a cessé de répéter Samantha Geimer (violée par Polanski, en 1977). Il faut dire que cette victime ne se comporte pas en victime « modèle » : « Je n'ai jamais pu comprendre que tant de gens aient souhaité me voir aller mal. Comme s'il fallait que je sois détruite pour que leur colère et leur indignation aient un sens. […] Avoir besoin qu'une victime ait mal pour sa propre satisfaction, son propre bénéfice, c'est une violence qui n'a rien à envier à une agression. »
Il est incontestable que Polanski a commis un viol, qu'il a été condamné par la justice américaine il y a plus de quarante ans et qu'il n'a effectué qu'une partie de sa peine. Il se trouve que la cérémonie des César n'est pas un tribunal. Cette cérémonie doit rester, avant tout, une fête du cinéma, récompensant des artistes pour les qualités esthétiques et cinématographiques de leurs œuvres. Cette distinction est plus facile à comprendre que beaucoup veulent le dire. Que Ladj Ly, réalisateur du magnifique film Les Misérables, récompensé par le césar du meilleur film, ait été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour complicité d'enlèvement et de séquestration d'un homme qui avait couché avec la sœur d'un de ses proches n'eut l'heur d'embarrasser personne, lors de cette cérémonie transformée en règlement de comptes. Adèle Haenel, qui confessait naguère que Louis-Ferdinand Céline était son écrivain préféré, semble également capable de faire la différence entre Céline, le romancier, et Céline, l'antisémite pro-hitlérien. Seul Polanski, érigé en bourreau universel de toutes les femmes victimes, ferait exception à la règle, justifiant que des foules, aussi haineuses qu'anonymes, pourchassent sur les réseaux sociaux le moindre témoignage de sympathie à l'égard des acteurs de J'accuse.
À l'ère #MeToo, l'attribution d'un césar à Roman Polanski – son cinquième en tant que meilleur réalisateur – a réactivé la haine. La tribune de Virginie Despentes publiée dans Libération, « Désormais on se lève et on se barre », est emblématique de la cristallisation des tensions autour de ce débat. Dans la confusion la plus complète, on doit comprendre que les « boss » maniant le « 49.3 » sont les « riches » et les « violeurs » ; face à eux, les « femmes » appartiennent toutes à la même catégorie, celle des « dominées » et des « victimes ». À lire Despentes, le film J'accuse ne serait donc qu'un vaste stratagème à la main des « boss », des « gros bonnets », ceux qui manient le « 49.3 », pour servir un seul homme, Polanski, et lui permettre de faire un film à sa gloire, sur le parallèle de sa vie avec celle de Dreyfus : « Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe », écrit-elle sans feindre de dissimuler ces accents complotistes.
Comment ne pas voir qu'à force de tant de simplisme et de raccourcis, toute nuance et toute pensée complexe devient impossible ? Est-il vision de la société plus manichéenne ? Seuls existeraient deux camps : le Bien (les « dominées ») et le Mal (les « boss »). Est-ce là la représentation du féminisme que l'on souhaite promouvoir en France ? On savait que certaines mouvances du néo-féminisme étaient victimaires, les voici désormais complotistes et un brin paranoïaques. Nous vivons peut-être un tournant du mouvement #MeToo, où le débat risque d'être confisqué, en plus d'être simplifié à l'extrême.
En réaction à l'attribution du césar de meilleur réalisateur à Roman Polanski, le ton est durci, le refus d'écouter toute voix divergente se fait plus net. C'est là une situation grave, dès lors que le dialogue et l'échange des idées sont le cœur battant de la démocratie. Si le débat persiste à revêtir des formes aussi violentes, il est à craindre que le mouvement #MeToo, pour ce qui concerne notre pays au moins, se solde par la défaite de toutes et de tous. S'il est un autre phénomène éclatant depuis la cérémonie des César, c'est que le lynchage médiatique en cours n'est plus seulement celui d'un homme ; c'est un lynchage généralisé contre toute personne osant soutenir cet homme. Il apparaît ainsi que l'idée de « complicité », en vogue sur les réseaux sociaux, est en décalage total avec son sens juridique.
Ces derniers jours ont montré que le lynchage populaire tend à croître de façon exponentielle, jusqu'à s'étendre désormais à qui ose témoigner la moindre estime à Roman Polanski ou la moindre sympathie à l'une des personnes qui l'ont soutenu. Il n'est qu'à voir le sort fait sur les réseaux sociaux aux comédiens Jean Dujardin, Fanny Ardant ou même Isabelle Huppert, qui n'a pourtant fait que citer Faulkner – « Le lynchage est une forme de pornographie. » Jusqu'au comédien Gilles Lellouche, qui a déploré publiquement avoir reçu de nombreux messages de haine, via les réseaux sociaux, l'accusant d'être « complice de viol » ou de « cautionner la pédophilie » pour avoir osé défendre son ami Jean Dujardin. Cette dénonciation de faux « complices » participe de cette logique globalisante et simpliste, qui rend impossible tout dialogue : tous ceux qui ne sont pas avec moi sont avec l'ennemi ! Certains voient ainsi une complicité de viol dans le seul fait d'être allé voir J'accuse au cinéma. L'idée pourrait prêter à rire et n'aurait même pas mérité que l'on s'en préoccupe s'il ne fallait pas constater que de tels raccourcis rencontrent un réel succès sur les réseaux sociaux.
En définitive, si l'on refuse la guerre de toutes contre tous au nom d'un certain féminisme, nous n'avons d'autre choix que d'appeler à un retour au dialogue, au débat d'idées et à la pensée complexe. Dans une démocratie, la fin poursuivie – si juste soit-elle – ne justifie pas de confisquer le débat en ostracisant tout discours divergent. Pas davantage, la « fin juste » ne saurait justifier que l'on empêche ce débat en réduisant la diversité des opinions à deux « camps », dont l'un serait la vertu et l'autre le vice.
Le féminisme est une grande idée, une lutte de tous les jours pour construire un monde meilleur où les femmes auront toute leur place et tous leurs droits. Les déferlements de haine aveugle qui traversent aujourd'hui certaines franges du mouvement féministe mais également des pans entiers de la population n'ont rien à voir avec le droit. Ils ont tout à voir avec la vengeance, avec ces pulsions archaïques que l'on aimerait excuser au nom de souffrances millénaires, mais qui font tant de mal à notre État de droit.
Cette généralisation de la haine, que Polanski cristallise, n'est pas propre au cinéma. Elle s'étend depuis plusieurs années à tous les pans de la société. En dépit des espoirs qu'ont fait naître les réseaux sociaux, l'incommunicabilité est aujourd'hui à son comble, et la haine grandit. Quand une société en est là, elle tombe en décomposition. "
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