samedi 26 novembre 2016

Eugène Labiche : " Un chapeau de paille d'Italie "

Un petit mot sur Eugène Labiche qui a écrit plus de 160 pièces de théâtre et dont une représentation du " Chapeau de paille d'Italie " est donnée ce soir à La Charcuterie, petit théâtre ravissant de LESCAR ( 64 ) .
La troupe, invitée par Les Mutins, est " Le Théâtre de Zélie" , basée à Mérignac près de Bordeaux. A chaque fois qu'elle fait l'honneur à Lescar d'y jouer, c'est un petit régal  et plusieurs de ses comédiens ont déjà été primés au festival de Théâtre qui a lieu sur cette commune tous les ans en mai.



 

  On le classe bien sûr dans le tiroir du " théâtre de boulevard " , mais loin de Feydeau assez pitre et plus mécanique, plus superficiel aussi , Labiche apparaît subversif , plus féroce qu’on pourrait le penser, tant dans la forme que dans le fond.
Pour exemple, en 1964, dans une célèbre étude consacrée...
à Eugène Labiche, Philippe Soupault a montré la cruauté des observations et des peintures sociales.
Donc ce soir , en assistant à la représentation de "Un chapeau de paile d'Italie",
les spectateurs vont rire ... mais pas que ! 




 et voilà ce qu'a écrit ZOLA sur cette pièce :
« Ce jour-là, Monsieur Labiche a fait mieux qu’écrire une pièce, il a créé un genre, et dans notre vaudeville contemporain, on n’a rien imaginé de mieux, d’une fantaisie plus folle ni plus large, ni d’un rire plus sain, ni plus franc ».
Le début : Sur le point d’épouser la fille de Nonancourt, pépiniériste de son état, Fadinard, jeune rentier parisien, rentre chez lui hilare : son cheval vient de dévorer au bois de Boulogne un chapeau de paille d’Italie qu’une inconnue avait accroché à un arbre… A noter que selon Labiche, « une pièce est une bête à mille pattes qui doit toujours être en route ». Cette pièce obéit au genre, un cortège de fantoches apparaissent, disparaissent, reparaissent, serpentent à la poursuite du fatal chapeau.
Labiche y est bien un cinglant observateur du siècle, tirant même les situations et la satire sociale jusqu'à l’absurde . De plus, jamais on n’avait donné cette rapidité à l’intrigue, ce rythme à l’écriture théâtrale, cette vitesse au rire.
.... alors, on dit pas merci à la prof ? 


 

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