samedi 29 octobre 2016

" Moi, Daniel Blake" ... Ken LOACH

Bon, je vais essayer de me dépétrer de tout ce que j'aurais à dire sur le dernier film de KEN LOACH : " Moi, Daniel Blake", film, on le sait, primé au dernier Festival de Cannes , film émouvant centré sur le destin d'un menuisier de 59 ans cardiaque mais obligé de travailler ( en fait, c'est plus compliqué et ubuesque que ça ! ).


 Ken Loach, à 80 ans, réalisateur lucide et engagé, a toujours su porter, depuis son premier film dans les années 60, un regard chaleureux sur les la...issés-pour-compte ( des mères combatives, des chômeurs, des alcooliques, des enfants nés dans la pauvreté...) et là il ne déroge pas à la règle, en observateur précieux de la comédie sociale contemporaine. 



Oui, un film en prise directe avec la société britannique, celle d'en bas. Un film grave et tendre, et ce que j'ai surtout aimé, à l'opposé de l'esbrouffe des supers productions américaines. Pas d'effets spéciaux, des cadrages nets, et en décors les lieux-mêmes de cette ville où les deux personnages ( Daniel et Katie) ont échoué. 




 On assiste, rivés au fauteuil, à la lente descente , lente et inexorable, de ces deux êtres attachants, deux êtres pudiques dans leur détresse . Lui, on l' a vu, malade et incapable de se sortir d'un imbroglio kafkaïen, elle, seule avec deux enfants à élever, sans travail, pourtant si courageuse... et si belle ! La tendresse va unir ces deux êtres , l'amour peut-être... qu'en sait-on ? Bref, le spectateur se révolte devant les dégâts d'une administration rigide, aux règles souvent absurdes, devant les dégâts aussi du tout informatique. Alors on a envie d'applaudir quand Daniel, à bout de souffle, dans une dernière sursaut, tague les murs du Pôle-Emploi.
" Moi, Daniel Blake... ", d'où le titre du film.  




Mais rien ne leur réussira, rien ne pouvait leur réussir . 


  Je vous affiche la critique du Monde :
"Révolté contre le système, Ken Loach filme un constat cynique et amer de ces procédures administratives qui touchent les anglais en situation précaire. Procédures de plus en plus souvent informatisées enfonçant un peu plus les gens dans la galère. Le réalisateur, qui avait annoncé sa fin de carrière, élève à nouveau sa voix indignée."
 



ps : pour rappel, d'autres films de Ken Loach ( j'ai mis les affiches ) qui m'avaient marquée:
*Cathy Come Home , en 1966 



 *Kes, l'histoire d'un enfant qui oublie sa vie difficile en apprivoisant un faucon, en 1970
* Raining Stones, en 1993 


 *Le Vent se Lève, en 2006  


 *La Part des Anges, en 2012. 


 J'aime Ken LOACH mais cette question me brûle les lèvres :
Où est le Ken Loach français ?




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