Les artistes de toutes les époques
ont représenté des femmes entrain de lire
mais il aura fallu des siècles
avant qu'il leur soir accordé
de lire à leur guise.
Ce qui leur incombait
c'était de broder, de prier, de s'occuper des enfants et de cuisiner.
Alors, dès qu'elles envisagent
de troquer leur mesquin quotidien
contre l'espace illimité de la pensée et du rêve
mais aussi du savoir (!)
les femmes
DEVIENNENT DANGEREUSES .
C'est cette idée qui a animé
Laure Adler et Stefan Bollmann
dans un ouvrage superbe
où de courts textes accompagnent un choix de peintures
représentant des femmes entrain de lire.
" D'abord il y a ses mains repliées sur elles-mêmes
portant l'objet comme s'il était sacré.
on sent le corps tout entier concentré,
les muscles mais aussi l'intérieur,
ce qu'il ya derrière la surface de la peau,
ce qui se passe à l'intérieur de nous,
ce qui ne concerne que nous,
ce qui ne peut pas,
ne ne veut pas forcément se dire".
Lire, c'est recevoir d'autrui,
c'est briser la solitude,
c'est s'évader, c'est s'abandonner!
On comprend que les hommes s'en soient méfiés.
Et dans ce "NU" de Suzanne Valadon,
si la nudité est totale
la jeune femme trouve gîte , refuge et abri,
dans sa lecture.
Si vous en avez l'occasion, découvrez ce superbe ouvrage,
emplissez-vous les yeux,
dégustez les commentaires... et courez acheter le volume suivant:
"Les femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses".