vendredi 11 mars 2016

Andreï MAKINE ... nouvel Immortel .

 
Sans doute est-ce parce que je me replongeai hier soir dans les Nouvelles de GOLGOL sur St Pétesbourg ( ma prochaine escapade ) ... que j'ai soudain réalisé que, la semaine dernière, le jeudi 3 mars 2016 , un écrivain russe était entré à L'ACADEMIE FRANCAISE sans tambours ni trompettes, sans doute à cause de l'actu ... et m'est revenue à la mémoire cette lecture qui m'avait en son temps percutée de plein fouet : " Le Testament Français ".. 
C'était en 1995, mon père m'avait offert , comme chaque année , le Prix Goncourt. ( clin d'oeil à ceux qui ricanent : "elle lit les Goncourt, c'est du snobisme , ils pourrissent sur une étagère, les a t-elle seulement lus ? "...
Je leur dis: avez-vous eu un père qui systématiquement vous l'offrait chaque année, comme un cadeau rituel depuis votre plus tendre enfance ? moi oui, je les attendais, je ne les achetais pas, je savais que j'allais les recevoir dans un beau papier avec à chaque fois un petit mot...et s'ils sont inégaux, je les conserve précieusement )...
Oui donc cette année 1995 ce fut bien ANDREI MAKINE qui l'obtint et, fait assez rare, obtint aussi le Goncourt des Lycéens et le Prix Médicis pour ce même ouvrage. C'est un récit autobiographique, roman des origines, il plonge avec nostalgie dans les souvenirs d'une femme émigrée en Sibérie qui se souvient de la France de son enfance. Cette femme, c'était la grand-mère du petit Andréï: " Cette langue, je l'ai entendue dès mon enfance dans ma lointaine Sibérie "
MAKINE est russe, né à Krasnoïarsk en 1957... mais au cours d'un voyage dans cette France rêvée, il obtint l'asile politique en 1987. Depuis, il passa brillamment sa thèse, et enseigne à Science-Po et à Normale-Sup
Car il l'aime vraiment cette langue, lui le fin héritier de TOLSTOÏ et de PROUST, de CAMUS aussi... et il sait l'écrire, avec ce raffinement des grandes plumes.
Dans un autre ouvrage " De cette France qu'on a oublié d'aimer " il ressuscite les gloires passées de la littérature: Corneille, Voltaire... et il s'interroge sur ceux qui ont abandonné leur pays à défaut d'essayer de le changer. 




 


 

 Mon barratin est un peu long, je sais, je suis allée au plus court pourtant ... mais si jamais il peut vous donner envie de lire MAKINE, il n'aura pas été vain.
Bonne journée à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout !

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