dimanche 18 octobre 2020

Jean GIONO : " Le Hussard sur le Toit "

 Pandémie, prudence, désinfection, distanciation sociale, masques, couvre-feu etc... ?

Alors m'est venue l'idée de retrouver ce grand roman de Jean GIONO : " LE HUSSARD SUR LE TOIT " paru en 1951 et adapté au cinéma en 1995 par J.P. Rappeneau.







L'auteur situe l'action pendant la pandémie de CHOLERA qui en 1882 toucha de grandes villes comme Paris ou Marseille .
Angelo, un jeune hussard italien, traverse la Provence en proie à cette terrible maladie . Accusé d'empoisonner les fontaines de Manosque, la suspicion est en effet partout, il se réfugie vivre sur les toits de la ville. 




Quand il en redescendra, il sera confronté à l'horreur de l'épidémie et apprendra à nettoyer les nombreux morts. Toute vie normale est alors interdite, l'armée est partout, ceinturant Manosque et mettant les " capturés " en quarantaine, du coup, les gens fuient dans les montagnes. Tableau apocalyptique des hôpitaux bondés de moribonds qu'on n'arrive pas à soigner .




Je passe sur l'histoire d'amour avec Pauline qui tombera malade après un repas échangé avec un énigmatique lettré rencontré sur la route. En effet, les gens lassés de ces mesures trop strictes en arrivent à oublier les règles imposées.
Oui oui, c'est assez ressemblant à ce qu'on pourrait vivre , en pire, car l'état des hôpitaux et les connaissances de la médecine étaient alors bien moindres. mais c'est stressant.




Par contre, dans " le Hussard sur le Toit ", le choléra peut être pris dans son sens ALLEGORIQUE comme dans " LA PESTE" de CAMUS. La pandémie permet de mettre en évidence l'égoïsme, la peur, la passivité, voire la haine...des populations touchées. C'est bien négatif comme message !
Heureusement GIONO rectifie lui-même
" Le choléra est un révélateur, un réacteur chimique, qui met à nu les tempéraments les plus vils ... ou les plus nobles " ! 
Autre message positif, Angelo ne baisse pas les bras et la conclusion est teintée d'espoir, à vous de la découvrir. Immense roman d'aventure qui en dit plus qu'il n'y paraît, je vous conseille de vous y plonger, vous ne vous ennuierez pas.
Pour terminer je veux préciser ceci : le roman met en évidence que la religion en aucun cas ne peut aider ni apporter de réponse et qu'elle n'est qu'une tentative désespérée et dérisoire pour lutter contre la maladie. 

Pour terminer - BIS, félicitations si vous avez eu le courage de lire toute ma bafouille ! je vous embrasse. et bon dimanche.
PS : excusez le prof . Prof 38 ans ... prof toujours !

1 commentaire:

  1. Un immense roman ! Giono est vraiment très actuel et je dirais même incontournable.
    Bonne journée.

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