Voici donc l'article que j'avais écrit à la sortie du film :
Allons-y pour parler du 7 ème long métrage d'Albert Dupontel : ADIEU LES CONS .
Je risque d'être brouillon tant j'ai trouvé ce film riche en émotions diverses et variées , tant je l'ai trouvé beau, aussi .
Triste, tendre, marrant, beau, haletant, dézingué, critique etc ... je n'ai pas assez de mots pour qualifier toutes ces émotions qui s'entrechoquent chez le spectateur. On passe du rire aux larmes à vitesse supersonique, on n'a pas fini de rire que déjà on se surprend à pleurer . Nos émotions se bousculent devant ce film d'une tendresse et d'une humanité infinies. Car au-delà de la pochade, on assiste là à une satire de notre société, à une chronique de notre époque, à un récit carrément social , mais où les protagonistes, loin de se combattre, vont s'entraider . Un éveil d'humanité dans un monde moderne qui l'encourage si peu. . La police, les technologies modernes, les open spaces ... tout en prend pour son grade et c'est mérité. Du Ken Loach qui en plus nous ferait marrer.
Comme si cela ne suffisait pas, , Dupontel-réalisateur maîtrise désormais la technique comme peu arrivent à le faire . Des cadrages superbes voire sophistiqués, des plans époustouflants, un montage rapide, un rythme haletant , et une musique qui souligne l'action et les émotions avec intelligence sans prendre le dessus du propos.
A noter que tout est tourné dans des décors artificiels que l'on imagine chiadés avec minutie et qui m'ont fait penser parfois à Enki Bilal, voire même à cet autre grand film : " BRAZIL ".
Tout cela servi par des comédiens dirigés aux petits oignons, dirigés avec amour, un amour que l'on ressent .
Virginie EFIRA est extrêmement touchante, vraie et ... belle . La caméra caresse son visage, ses yeux . Son personnage n'a pas eu la vie belle, ses parents l'ont forcée à accoucher sous X alors qu'elle avait 15 ans. Alors elle recherche ce fils parce que, malade, elle se sait condamnée. Il doit avoir la trentaine.
Un informaticien surdoué
mais dépressif, Albert DUPONTEL qu'on aimerait prendre dans nos bras pour le consoler, en plein burn-out, sera amené à l'aider ainsi qu'un aveugle survitaminé interprété par l'excellent Nicolas MARIE impressionnant de loufoquerie dans sa haine de la police responsable de son handicap.
Quant à Jackie BEROYER, ancien gynécologue atteint d'Alzheimer, son regard bleu plein de douceur vous va droit aux tripes.
Tous ces comédiens, jusqu'aux plus petits seconds rôles , sont formidables. C'est clair, Dupontel les a aimés.
Comment tout cela va-t-il se terminer ? CHUTT ! il ne faut surtout pas dévoiler la fin, allez la découvrir en salle.
Comment tout cela va-t-il se terminer ? CHUTT ! il ne faut surtout pas dévoiler la fin, allez la découvrir en salle.
Enfin j'ai relevé cette phrase concernant Dupontel :
" La rage qu'il y met, c'est rien que de l'amour."