jeudi 23 avril 2020
" Confinette" - Sur l'air du Téléphone Pleure de Claude François
… pour en rire, car ça commence à devenir long !
dimanche 19 avril 2020
à propos du COVID-19, André Comte-Sponville, une pensée qui décoiffe !
André-Comte Sponville: "J'aime mieux attraper le Covid-19 dans un pays libre qu'y échapper dans un État totalitaire"
Le philosophe André Comte-Sponville nous livre ses impressions sur la crise sanitaire actuelle et s’insurge contre le politiquement correct.
Figure incontournable de la pensée française contemporaine, André Comte-Sponville a rendu la philosophie populaire. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il a notamment publié le fameux "Petit traité des grandes vertus", qui s’est vendu à des milliers d’exemplaires.
Entretien.
Entretien.
La grippe de 1968 – "grippe de Hong Kong" – a fait environ un million de morts, dans l’indifférence quasi générale. Pourquoi, cinquante ans plus tard, nos sociétés réagissent-elles de manière totalement différente face à la menace du coronavirus?
La grippe dite "asiatique", en 1957-1958, en avait fait encore plus, et tout le monde l’a oubliée. Pourquoi cette différence de traitement? J’y vois trois raisons principales. D’abord la mondialisation, dans son aspect médiatique: nous sommes désormais informés en temps réel de tout ce qui se passe dans le monde, par exemple, chaque jour, du nombre de morts en Chine ou aux États-Unis, en Italie ou en Belgique… Ensuite, la nouveauté et le "biais cognitif" qu’elle entraîne: le Covid-19 est une maladie nouvelle, qui, pour cette raison, inquiète et surprend davantage. Enfin une mise à l’écart de la mort, qui la rend, lorsqu’elle se rappelle à nous, encore plus inacceptable.
Notre rapport à la mort a-t-il changé? La mort est-elle devenue en quelque sorte inacceptable aujourd’hui?
Elle l’a toujours été, mais comme on y pense de moins en moins, on s’en effraie de plus en plus, lorsqu’elle s’approche. Tout se passe comme si les médias découvraient que nous sommes mortels! Vous parlez d’un scoop! On nous fait tous les soirs, sur toutes les télés du monde, le décompte des morts du Covid-19. 14.000 en France, à l’heure actuelle, plus de 4.000 en Belgique... C’est beaucoup. C’est trop. C’est triste. Mais enfin faut-il rappeler qu’il meurt 600.000 personnes par an en France? Que le cancer, par exemple, toujours en France, tue environ 150.000 personnes chaque année, dont plusieurs milliers d’enfants et d’adolescents? Pourquoi devrais-je porter le deuil des 14.000 mors du Covid 19, dont la moyenne d’âge est de 81 ans, davantage que celui des 600.000 autres? Encore ne vous parlais-je là que de la France. À l’échelle du monde, c’est bien pire. La malnutrition tue 9 millions d’êtres humains chaque année, dont 3 millions d’enfants. Cela n’empêche pas que le Covid-19 soit une crise sanitaire majeure, qui justifie le confinement. Mais ce n’est pas une raison pour ne parler plus que de ça, comme font nos télévisions depuis un mois, ni pour avoir en permanence "la peur au ventre", comme je l’ai tant entendu répéter ces derniers jours. Un journaliste m’a demandé – je vous jure que c’est vrai – si c’était la fin du monde! Vous vous rendez compte? Nous sommes confrontés à une maladie dont le taux de létalité est de 1 ou 2% (sans doute moins, si on tient compte des cas non diagnostiqués), et les gens vous parlent de fin du monde.
Emmanuel Macron a rappelé dans son dernier discours que "la santé était la priorité". La santé est-elle devenue la valeur absolue dans nos sociétés?
Hélas, oui! Trois fois hélas! En tout cas c’est un danger, qui nous menace. C’est ce que j’appelle le pan-médicalisme: faire de la santé (et non plus de la justice, de l’amour ou de la liberté) la valeur suprême, ce qui revient à confier à la médecine, non seulement notre santé, ce qui est normal, mais la conduite de nos vies et de nos sociétés. Terrible erreur! La médecine est une grande chose, mais qui ne saurait tenir lieu de politique, de morale, ni de spiritualité. Voyez nos journaux télévisés: on ne voit plus que des médecins. Remercions-les pour le formidable travail qu’ils font, et pour les risques qu’ils prennent. Mais enfin, les experts sont là pour éclairer le peuple et ses élus, pas pour gouverner. Pour soigner les maux de notre société, je compte moins sur la médecine que sur la politique. Pour guider ma vie, moins sur mon médecin que sur moi-même. La priorité des priorités, à mes yeux, ce sont les jeunes. Nous avons peut-être les meilleurs hôpitaux du monde. Qui oserait dire que nous avons les meilleures écoles? Le moins de chômage dans la jeunesse?
Cette crise est-elle révélatrice de notre finitude et de notre vulnérabilité?
Finitude et vulnérabilité font partie de notre condition. Personne ne l’avait oublié, sauf, peut-être, quelques journalistes… Tant mieux s’ils redeviennent plus lucides!
Cette épidémie nous place devant l’inconnu. Nous allons plus que jamais devoir apprendre à vivre avec l’incertitude?
Il suffit de vivre. L’incertitude, depuis toujours, est notre destin.
Certains ont parlé d’une espèce de "vengeance de la nature" au sujet de cette épidémie. Est-elle le signe, selon vous, d’un déséquilibre profond entre l’être humain et son environnement?
Parler d’une vengeance de la nature, c’est une sottise superstitieuse. En revanche, qu’il y ait un déséquilibre entre l’homme et son environnement, ce n’est que trop vrai. Cela s’explique à la fois par la surpopulation – nos enfants ne meurent plus en bas-âge: on ne va pas s’en plaindre – et la révolution industrielle, grâce à laquelle la famine a disparu de nos pays et a formidablement reculé dans le monde: là encore, on ne va pas s’en plaindre. Mais la conjonction de ces deux faits nous pose des problèmes énormes. Le réchauffement climatique fera beaucoup plus de morts que le Covid-19!
Par son caractère planétaire, cette crise nous force-t-elle à repenser la mondialisation ainsi que les liens entre les États? Peut-elle déboucher, selon vous, sur une nouvelle donne géopolitique?
Moi, ce qui me frappe, c’est d’abord la formidable coopération, à l’échelle du monde, de nos scientifiques, et les progrès très rapides qu’ils font, par exemple pour trouver le code génétique de ce virus et chercher un vaccin et un traitement. Ce n’est pas la mondialisation qui crée les virus. La peste noire, au 14e siècle, a tué la moitié de la population européenne, et la mondialisation n’y était pour rien. En revanche, ce que cette crise nous apprend, c’est qu’il est dangereux de déléguer à d’autres pays, par exemple à la Chine, les industries les plus nécessaires à notre santé. Bonne leçon, dont il faudra tenir compte!
Certaines voix s’élèvent pour critiquer le blocage économique, qui pourrait créer des dégâts immenses, pires peut-être que le virus lui-même… Qu’en pensez-vous?
J’en suis d’accord, et c’est ce qui m’effraie. Je me fais plus de soucis pour l’avenir professionnel de mes enfants que pour ma santé de presque septuagénaire. La France prévoit des dépenses supplémentaires, à cause du Covid et du confinement, de 100 milliards d’euros. Je ne suis pas contre. Mais qui va payer? Qui va rembourser nos dettes? Nos enfants, comme d’habitude… Cela me donne envie de pleurer.
Cette crise aura-t-elle un impact à plus long terme sur nos libertés?
Le confinement est la plus forte restriction de liberté que j’aie jamais vécue, et j’ai hâte, comme tout le monde, d’en sortir. Pas question, sur le long terme, de sacrifier la liberté à la santé. J’aime mieux attraper le Covid-19 dans un pays libre qu’y échapper dans un État totalitaire!
Au sujet de l’après-crise, certains réclament le retour à la normale et au monde d’avant, tandis que d’autres prédisent un monde nouveau…
Le monde d’avant ne revient jamais. Essayez un peu de revenir aux années 1970... Mais à l’inverse, on ne recommence jamais à partir de zéro. L’histoire n’est jamais une page blanche. Ceux qui croient que tout va rester pareil se trompent. Ceux qui croient que tout va changer se trompent aussi.
On a vu se développer des mouvements de solidarité, notamment envers les ainés, ainsi qu’une plus grande reconnaissance envers le personnel soignant et d’autres professions souvent dévaluées. Ces comportements altruistes peuvent-ils s’inscrire naturellement dans la durée ou faudra-t-il leur donner un cadre légal et politique pour les faire exister à plus long terme?
L’altruisme ne date pas d’hier. L’égoïsme non plus. Ils continueront donc de cohabiter, comme ils le font depuis 200.000 ans. Donc oui, comptons sur la politique et le droit plutôt que sur les bons sentiments. Quant à nos aînés, leur problème ne commence pas avec le Covid-19. Vous êtes déjà allé dans un EHPAD? Le personnel y fait un travail admirable, mais quelle tristesse chez tant de résidents. Pardon de n’être pas sanitairement correct. En France, il y a 225.000 nouveaux cas de la maladie d’Alzheimer chaque année, donc peut-être dix fois plus que ce que le Covid-19, si le confinement fonctionne bien, risque de faire. Eh bien, pour ma part, je préfère être atteint par le coronavirus, et même en mourir, que par la maladie d’Alzheimer!
Le confinement est-il le moment opportun pour réfléchir à nos modes de vie? De quelle manière la philosophie peut-elle nous aider en cette période?
Tous les moments sont opportuns pour philosopher. La philosophie peut nous aider en nous poussant à réfléchir, à prendre du recul, plutôt que de nous laisser emporter par nos émotions – à commencer par la peur – et le politiquement correct.
Quels sont les enseignements positifs que nous pouvons tirer de cette crise?
J’en vois trois principaux. D’abord l’importance de la solidarité: se protéger soi, c’est aussi protéger les autres, et réciproquement. Ensuite le goût de la liberté: quel plaisir ce sera de sortir de cette "assignation à résidence"" qu’est le confinement! Enfin l’amour de la vie, d’autant plus précieuse quand on comprend qu’elle est mortelle. Gide l’a dit en une phrase qui m’a toujours frappé: "Une pas assez constante pensée de la mort n’a donné pas assez de prix au plus petit instant de ta vie." Le Covid-19, qui fait que nous pensons à la mort plus souvent que d’habitude, pourrait nous pousser à vivre plus intensément, plus lucidement, et même – lorsqu’il sera vaincu – plus heureusement.
samedi 18 avril 2020
" CONFINEMENT BAND " Veiller Tard , Cover, Aurore/ Arnaud and Co
...et voici le clip /cover de la chanson de JP Goldman, mixé et réalisé par Arnaud Prat, avec sa compagne Aurore au chant et 3 excellents musiciens , chacun dans son lieu de confinement ! ... pour le décor, c'est Coline et Marianne, 8 ans, qui s'y sont collées !
Je partage car j'aime bien quand ma famille, mes d'jeuns comme je dis, créent ainsi - c'était juste hier soir- profitant du temps laissé libre par le confinement .
Je partage car j'aime bien quand ma famille, mes d'jeuns comme je dis, créent ainsi - c'était juste hier soir- profitant du temps laissé libre par le confinement .
mercredi 15 avril 2020
mardi 14 avril 2020
Réouverture des écoles , collèges et lycées le 11 mai ??? stupéfaction et grosse colère !
et voici un article que m'a envoyé mon amie Jacqueline , à méditer :
Les établissements scolaires
rouvriront progressivement le 11 mai.
Enseignants et élèves
peuvent désormais inscrire la date dans leur agenda. Réouverture progressive des
classes, de la crèche au lycée, dès le 11 mai. Peu après la fermeture des
écoles, le ministre de l’Education nationale avait avancé la date du 4 mai pour
un possible retour en classe. Alors que ce «scénario
privilégié» semblait s’éloigner, l’hypothèse d’un retour en
septembre semblait, lui, de plus en plus probable.
Le chef de l’Etat a finalement assuré privilégier la lutte contre les inégalités ; il a déclaré : «Trop d’enfants notamment dans les quartiers populaires, dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents, c’est pourquoi nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes.» Une manière aussi de faciliter une relance plus rapide de l’économie en permettant aux parents de retourner au travail ? Paradoxe, alors qu’il insiste sur la nécessité pour les élèves de retourner rapidement en classe, il fait le choix contraire pour l’enseignement supérieur. Pour les étudiants, les cours ne reprendront pas «physiquement pas avant l’été».
Le chef de l’Etat a finalement assuré privilégier la lutte contre les inégalités ; il a déclaré : «Trop d’enfants notamment dans les quartiers populaires, dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents, c’est pourquoi nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes.» Une manière aussi de faciliter une relance plus rapide de l’économie en permettant aux parents de retourner au travail ? Paradoxe, alors qu’il insiste sur la nécessité pour les élèves de retourner rapidement en classe, il fait le choix contraire pour l’enseignement supérieur. Pour les étudiants, les cours ne reprendront pas «physiquement pas avant l’été».
«Règles particulières»
Se
voulant rassurant, le Président a ajouté : «Le gouvernement aura à aménager des
règles particulières, organiser différemment le temps et l’espace, bien protéger
nos enseignants et nos enfants avec le matériel nécessaire.» Il
a fait montre d'un un certain flou sur ces «règles» ainsi que sur le
caractère progressif de ce retour. Cela se fera-t-il par région, par niveau
scolaire, les deux ? Avis du Snes-FSU (syndicat majoritaire du secondaire)
: «Si on doit rentrer avant l’été, ça
suppose tout un plan de sortie de confinement. Tester les gens, désinfecter les
locaux, avoir des masques et du gel hydroalcoolique, faire en sorte aussi que
les élèves ne soient pas à 35 dans les classes.»
SNUipp (syndicat
majoritaire du primaire) : «Il
est impossible chez de jeunes enfants de leur expliquer qu’il faut qu’ils se
mettent à un mètre cinquante de leurs copains pour jouer, de ne pas se toucher
quand on est enfants, ne pas se disputer la balle.» ; «C’est
tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai car on nous dit que tous les
lieux publics sont fermés, les cinémas, les salles de spectacle, mais pas les
écoles alors que l’on sait que c’est un lieu de haute transmission, de haute
contamination, il y a un manque de précaution, ça paraît être en contradiction
totale avec le reste.»
Craignant des
contaminations des enseignants, familles, grands-parents, le SNUipp poursuit
: «Il
va y avoir une forte incompréhension de la part des enseignants, on a
l’impression d’être sacrifié sur l’autel de l’économie.» ; un
retour partiel au mois de juin aurait été bénéfique : «Une
journée on aurait accueilli une moitié de la classe, le lendemain l’autre
moitié. Pour certains de nos élèves, ça aurait permis un moment de
respiration.»
Traumatismes
à gérer : UNSA
éducation (syndicat minoritaire) souligne : «Il
faut avoir du temps disponible pour que les équipes puissent se retrouver et
préparer cette reprise même si elle a lieu en mai. Il faudra aussi avoir une
réflexion sur les questions des moyens qu’on se donne.» Le
ministre a annoncé la semaine dernière la création d’un peu plus 1 200 postes
dans le premier degré à la rentrée, principalement en milieu rural. Quant aux
communes de moins de 5 000 habitants, aucune fermeture de classe n’aura lieu
sans l’accord du maire. Mais rien au sujet des zones d’éducation prioritaire et
du second degré. «Il
faut davantage de moyens aussi dans le second degré afin qu’ils puissent
construire des dispositifs de soutien, avoir un certain nombre de dédoublements
de classes afin d’accompagner les élèves qui en auront
besoin.» La
FCPE espère un changement plus global : «Reprendre
l’école ça veut dire aussi inverser la grammaire de notre système scolaire, qui
n’est pas faite pour les plus fragiles.»
Tous
s’inquiètent des traumatismes induits par cette crise inédite. «On
va retrouver des enfants qui auront été maltraités sur le plan physique,
psychique, qui auront mal mangé, mal dormi, été confrontés au
deuil», souligne
le SNUipp, qui réclame davantage de médecins scolaires, infirmiers,
psychologues et enseignants spécialisés au retour du confinement. «Il
faut y penser dès maintenant, nous réclamons que le ministre nous reçoive sur
ces questions-là pour qu’on puisse organiser l’école en retour du
confinement.»
(
Libération 13.04.20 -- 21 h30)
lundi 13 avril 2020
Joyeuses Pâques !
Ce n'est pas possible !
En enregistrant ces images d'oeufs finement ciselés, j'avais écrit le nom de l'artiste, iranien je crois, sur un bout de journal. Au moment de le rechercher, peine perdue, le journal est introuvable! Jeté dans la poubelle jaune ? C'est probable mais , presque vide, elle est trop profonde pour mon vieux corps et mes bras trop courts, elle gardera donc son secret.
Ce qui ne m'empêche pas, en ce lundi de Pâques, de vous offrir ces petites merveilles .
Je pense à vous qui passez par ici et que j'aime, peut-être.
En enregistrant ces images d'oeufs finement ciselés, j'avais écrit le nom de l'artiste, iranien je crois, sur un bout de journal. Au moment de le rechercher, peine perdue, le journal est introuvable! Jeté dans la poubelle jaune ? C'est probable mais , presque vide, elle est trop profonde pour mon vieux corps et mes bras trop courts, elle gardera donc son secret.
Ce qui ne m'empêche pas, en ce lundi de Pâques, de vous offrir ces petites merveilles .
Je pense à vous qui passez par ici et que j'aime, peut-être.
Jacques Prévert : l'Accent Grave
Pensée pour les enfants confinés : quand le professeur interrogeait Hamlet. C'est un poème de Jacques Prévert :
" L"Accent Grave ":
" Le professeur:
Élève Hamlet!
…
" L"Accent Grave ":
" Le professeur:
Élève Hamlet!
…
L'élève Hamlet (sursautant):
... Hein... Quoi... Pardon.... Qu'est-ce qui se passe... Qu'est-ce qu'il y a... Qu'est-ce que c'est?...
Le professeur (mécontent):
Vous ne pouvez pas répondre "présent" comme tout le monde? Pas possible, vous êtes encore dans les nuages.
L'élève Hamlet:
Être ou ne pas être dans les nuages!
Le professeur:
Suffit . Pas tant de manières. Et conjuguez-moi le verbe être, comme tout le monde, c'est tout ce que je vous demande.
L'élève Hamlet:
To be...
Le professeur:
En Français, s'il vous plaît, comme tout le monde.
L'élève Hamlet:
Bien, monsieur. (Il conjugue:)
Je suis ou je ne suis pas
Tu es ou tu n'es pas
Il est ou il n'est pas
Nous sommes ou nous ne sommes pas...
Le professeur:
(excessivement mécontent)
Mais c'est vous qui n'y êtes pas , mon pauvre ami!
L'élève Hamlet:
C'est exact, monsieur le professeur,
Je suis "où" je ne suis pas
Et, dans le fond , hein, à la réflexion,
Être "où" ne pas être
C'est peut-être aussi la question."
Paroles
Gallimard, 1949.
... Hein... Quoi... Pardon.... Qu'est-ce qui se passe... Qu'est-ce qu'il y a... Qu'est-ce que c'est?...
Le professeur (mécontent):
Vous ne pouvez pas répondre "présent" comme tout le monde? Pas possible, vous êtes encore dans les nuages.
L'élève Hamlet:
Être ou ne pas être dans les nuages!
Le professeur:
Suffit . Pas tant de manières. Et conjuguez-moi le verbe être, comme tout le monde, c'est tout ce que je vous demande.
L'élève Hamlet:
To be...
Le professeur:
En Français, s'il vous plaît, comme tout le monde.
L'élève Hamlet:
Bien, monsieur. (Il conjugue:)
Je suis ou je ne suis pas
Tu es ou tu n'es pas
Il est ou il n'est pas
Nous sommes ou nous ne sommes pas...
Le professeur:
(excessivement mécontent)
Mais c'est vous qui n'y êtes pas , mon pauvre ami!
L'élève Hamlet:
C'est exact, monsieur le professeur,
Je suis "où" je ne suis pas
Et, dans le fond , hein, à la réflexion,
Être "où" ne pas être
C'est peut-être aussi la question."
Paroles
Gallimard, 1949.
samedi 11 avril 2020
Pierre PERRET... on l'a bien cherché
" Voilà mes loulous ! Plus d'un mois déjà qu'on est tombés au fond du chaudron !.. Et qu'on n'est pas prêts d'aller bronzer au Lavandou !..
... Et je te zigouille… des forêts millénaires de Bornéo à l'Amazonie...
... Et je te nitrate à mort nos belles terres du Kansas à l'Oural en passant par la Brie !
... Et je te dégaze des millions de paquebots dans le tarin des mérous !
Bref, on l'a bien cherché...
Résultat, comme je vous l'ai dit, notre pauvre terre a enfilé son gilet jaune et elle nous en fait baver.
Ah, il est loin le temps où on se fendait la poire avec le demeuré qui faisait des selfies avec son zizi !!!
Tenez le coup ! De tout cœur avec vous, infirmières et toubibs "
texte de Pierre Perret. avril 2020.
... Et je te zigouille… des forêts millénaires de Bornéo à l'Amazonie...
... Et je te nitrate à mort nos belles terres du Kansas à l'Oural en passant par la Brie !
... Et je te dégaze des millions de paquebots dans le tarin des mérous !
Bref, on l'a bien cherché...
Résultat, comme je vous l'ai dit, notre pauvre terre a enfilé son gilet jaune et elle nous en fait baver.
Ah, il est loin le temps où on se fendait la poire avec le demeuré qui faisait des selfies avec son zizi !!!
Tenez le coup ! De tout cœur avec vous, infirmières et toubibs "
texte de Pierre Perret. avril 2020.
lundi 6 avril 2020
Elithewood - OH YEAH ! ... le tout dernier CLIP du groupe réalisé par Arnaud
… le voili le voilà ! … version Dessin Animé . Je n'ai pas honte de dire que j'aime bien ce que fait Arnaud, mon fiston . ..ça m'aide à passer ce confinement de m., et plus encore , je suis fière de lui, point.
dimanche 5 avril 2020
Le pangolin par Desproges... texte !
Si vous n'avez pas tout écouté de la vidéo de Pierre Desproges sur le Pangolin, texte écrit en 1986, en voici le texte ! hu hu !
Qu'on me permette exceptionnellement de consacrer cette chronique à l'expulsion d'un remords qui me ronge.
Je voudrais présenter ici mes excuses au pangolin.
Le pangolin est un mammifère édenté d'Afrique et d'Asie. C'est une bête éminemment pacifique. De ma vie, je n'ai jamais eu à me plaindre d'un pangolin.
Pourtant, dans un petit livre que j'ai publié il y a plus d'un an, et dont je vous recommande vivement d'éviter la lecture, je m'étais permis de porter un jugement sans doute blessant et péjoratif visant à discréditer l'image publique de ce paisible quadrupède. Pour faire sourire. Pour vendre du papier. Bassesse. Par la suite, repris par le tourbillon de la vie, mon travail, mes amours, ma santé, préoccupante, car à 46 ans passés je n'ai toujours pas de cancer, j'avais fini par oublier le pangolin.
Or, mercredi dernier, l'un des prétendants de ma fille - il n'a pas fini de prétendre, ils ont 9 ans chacun - est entré furibard dans mon bureau, le livre en question à la main.
"Dis donc, t'es vraiment salaud avec les pangolins."
Aprés lui avoir fait remarquer que ce n'était pas là le ton convenable pour s'attirer les grâces d'un beau-père potentiel, je finis par lui accorder un bref entretien sur celui de mes genoux où n'était pas le chat.
Et en effet, à la relecture, je ressentis comme une méchante intention de blesser dans la description physique et morale que j'avais brossé du pangolin.
"Mais tu sais, c'était pour de rire...
- N'empêche que ca peut faire de la peine. Tu serais un pangolin, ça m'étonnerait vraiment que ça te fasse rigoler."
Il me montrait du doigt le passage incriminé :
Le pangolin mesure un mètre. Sa femelle s'appelle la pangoline. Elle ne donne le jour qu'à un seul petit à la fois, qui s'appelle Toto. Le pangolin ressemble à un artichaut à l'envers prolongé d'une queue à la vue de laquelle on se prend à penser que le ridicule ne tue plus.
"Je reconnais que j'ai tapé un fort. Le mot "ridicule" est un peu dur. C'est ça qui te gêne ?
- Ah non, ça c'est rien. C'est Toto. C'est idiot, Toto, pour un pangolin.
- Mais toi, qu'est-ce que tu connais des pangolins ?
- Quand j'étais en vacances en Côte d'Ivoire, on avait un pangolin. Et il est mort sous un camion. J'avais lâché sa laisse. (Il ne voulait pas se promener sans laisse.)
- Alors tu as de la peine, et aujourd'hui tu n'aimes pas trop qu'on se moque des pangolins ?
- Ben oui. Pauvre Gérard.
- Parce qu'il s'appelait Gérard ?
- Oui. Dis donc, dans tes conneries pour la radio, un mercredi, tu devrais parler des pangolins, pour que les enfants qui ont lu ton livre, ils voient bien que c'était pour de rire."
Je me sentis assez flatté à l'idée que ma mauvaise image de marque dans son école lui était pénible.
Alors bon. Rectificatif :
LE PANGOLIN
Le pangolin, du malais pangolling, qui signifie à peu près "pangolin", est un mammifère édenté d'Afrique et d'Asie qui se nourrit de fourmis et de termites. Il mesure un mètre. Son corps est pourvu d'écailles très très belles et il ne ressemble pas du tout à un artichaut. Sa queue s'arrête juste bien quand il faut, c'est formidable.
Quand il a faim, le pangolin a un truc que même dans la jungle aucun fauve il est même pas cap tellement qu'il a les boules.
D'abord il trouve une fourmilière grâce à son flair super. Avec son nez pointu et ses griffes super, il s'enfonce au milieu de la fourmilière. Après, il entrouvre toutes ses écailles très très belles. A ce moment-là, le pangolin réfléchit très fort avec sa concentration, et une petite goutte sucrée comme du miel se met à suinter sous chaque écaille. Et alors toutes les fourmis, des milliers de fourmis, se jettent dessus. Et le pangolin, sans rigoler alors que ça chatouille mais il est super-concentré, attend que les fourmis soient arrivées, et clac, il referme toutes les écailles.
Après, il sort de la fourmillière, il va dans un coin tranquille, il rouvre ses écailles, il se secoue très fort, et les fourmis tombent autour et il les mange.
C'est une bête formidable, sauf qu'elle traverse sans regarder et ça c'est très dangereux. La femelle du pangolin s'appelle la pangoline. Elle donne le jour à un seul petit à la fois qui s'appelle Gérard.
Quant à ces féroces soldats, je le dis, c'est pas pour cafter, n'empêche qu'y font rien qu'à mugir dans nos campagnes.
Le Pangolin de Desproges
Qu'on me permette exceptionnellement de consacrer cette chronique à l'expulsion d'un remords qui me ronge.
Je voudrais présenter ici mes excuses au pangolin.
Le pangolin est un mammifère édenté d'Afrique et d'Asie. C'est une bête éminemment pacifique. De ma vie, je n'ai jamais eu à me plaindre d'un pangolin.
Pourtant, dans un petit livre que j'ai publié il y a plus d'un an, et dont je vous recommande vivement d'éviter la lecture, je m'étais permis de porter un jugement sans doute blessant et péjoratif visant à discréditer l'image publique de ce paisible quadrupède. Pour faire sourire. Pour vendre du papier. Bassesse. Par la suite, repris par le tourbillon de la vie, mon travail, mes amours, ma santé, préoccupante, car à 46 ans passés je n'ai toujours pas de cancer, j'avais fini par oublier le pangolin.
Or, mercredi dernier, l'un des prétendants de ma fille - il n'a pas fini de prétendre, ils ont 9 ans chacun - est entré furibard dans mon bureau, le livre en question à la main.
"Dis donc, t'es vraiment salaud avec les pangolins."
Aprés lui avoir fait remarquer que ce n'était pas là le ton convenable pour s'attirer les grâces d'un beau-père potentiel, je finis par lui accorder un bref entretien sur celui de mes genoux où n'était pas le chat.
Et en effet, à la relecture, je ressentis comme une méchante intention de blesser dans la description physique et morale que j'avais brossé du pangolin.
"Mais tu sais, c'était pour de rire...
- N'empêche que ca peut faire de la peine. Tu serais un pangolin, ça m'étonnerait vraiment que ça te fasse rigoler."
Il me montrait du doigt le passage incriminé :
Le pangolin mesure un mètre. Sa femelle s'appelle la pangoline. Elle ne donne le jour qu'à un seul petit à la fois, qui s'appelle Toto. Le pangolin ressemble à un artichaut à l'envers prolongé d'une queue à la vue de laquelle on se prend à penser que le ridicule ne tue plus.
"Je reconnais que j'ai tapé un fort. Le mot "ridicule" est un peu dur. C'est ça qui te gêne ?
- Ah non, ça c'est rien. C'est Toto. C'est idiot, Toto, pour un pangolin.
- Mais toi, qu'est-ce que tu connais des pangolins ?
- Quand j'étais en vacances en Côte d'Ivoire, on avait un pangolin. Et il est mort sous un camion. J'avais lâché sa laisse. (Il ne voulait pas se promener sans laisse.)
- Alors tu as de la peine, et aujourd'hui tu n'aimes pas trop qu'on se moque des pangolins ?
- Ben oui. Pauvre Gérard.
- Parce qu'il s'appelait Gérard ?
- Oui. Dis donc, dans tes conneries pour la radio, un mercredi, tu devrais parler des pangolins, pour que les enfants qui ont lu ton livre, ils voient bien que c'était pour de rire."
Je me sentis assez flatté à l'idée que ma mauvaise image de marque dans son école lui était pénible.
Alors bon. Rectificatif :
LE PANGOLIN
Le pangolin, du malais pangolling, qui signifie à peu près "pangolin", est un mammifère édenté d'Afrique et d'Asie qui se nourrit de fourmis et de termites. Il mesure un mètre. Son corps est pourvu d'écailles très très belles et il ne ressemble pas du tout à un artichaut. Sa queue s'arrête juste bien quand il faut, c'est formidable.
Quand il a faim, le pangolin a un truc que même dans la jungle aucun fauve il est même pas cap tellement qu'il a les boules.
D'abord il trouve une fourmilière grâce à son flair super. Avec son nez pointu et ses griffes super, il s'enfonce au milieu de la fourmilière. Après, il entrouvre toutes ses écailles très très belles. A ce moment-là, le pangolin réfléchit très fort avec sa concentration, et une petite goutte sucrée comme du miel se met à suinter sous chaque écaille. Et alors toutes les fourmis, des milliers de fourmis, se jettent dessus. Et le pangolin, sans rigoler alors que ça chatouille mais il est super-concentré, attend que les fourmis soient arrivées, et clac, il referme toutes les écailles.
Après, il sort de la fourmillière, il va dans un coin tranquille, il rouvre ses écailles, il se secoue très fort, et les fourmis tombent autour et il les mange.
C'est une bête formidable, sauf qu'elle traverse sans regarder et ça c'est très dangereux. La femelle du pangolin s'appelle la pangoline. Elle donne le jour à un seul petit à la fois qui s'appelle Gérard.
Quant à ces féroces soldats, je le dis, c'est pas pour cafter, n'empêche qu'y font rien qu'à mugir dans nos campagnes.
samedi 4 avril 2020
vendredi 3 avril 2020
Hommage à ceux et celles qui se battent pour nous !
Oui, ils et elles sont en première ligne face au Covid-19. Les médecins, infirmiers,autres soignants du monde ... et pas que !
Nous savons désormais que le monde entier doit faire face à une crise d’une ampleur inédite et ces personnes donnent tout ce qu’ils-elles peuvent pour en limiter la durée et sauver des vies au péril de la leur.
Une action qui inspire les créatifs du monde entier pour des hommages touchants.
C’est le cas de l’artiste Alireza Pakdel qui a dévoilé récemment une série d’illustrations créatives sur le sujet.
Né en 1981 dans la ville de Mechhed en Iran, ce caricaturiste engagé s’exprime d’ordinaire sur des sujets politiques pour les tourner en dérision. Créateur prolifique et inspiré, il a fait le choix de traiter le sujet du coronavirus en apportant un peu de poésie pour saluer l’investissement et le rôle clé du personnel soignant mais aussi des autres de métier qui s'engagent pour nous.
Je vous livre la série, protégez-vous, protégeons-nous pour protéger les autres.
Nous savons désormais que le monde entier doit faire face à une crise d’une ampleur inédite et ces personnes donnent tout ce qu’ils-elles peuvent pour en limiter la durée et sauver des vies au péril de la leur.
Une action qui inspire les créatifs du monde entier pour des hommages touchants.
C’est le cas de l’artiste Alireza Pakdel qui a dévoilé récemment une série d’illustrations créatives sur le sujet.
Né en 1981 dans la ville de Mechhed en Iran, ce caricaturiste engagé s’exprime d’ordinaire sur des sujets politiques pour les tourner en dérision. Créateur prolifique et inspiré, il a fait le choix de traiter le sujet du coronavirus en apportant un peu de poésie pour saluer l’investissement et le rôle clé du personnel soignant mais aussi des autres de métier qui s'engagent pour nous.
Je vous livre la série, protégez-vous, protégeons-nous pour protéger les autres.
jeudi 2 avril 2020
pour parler d'avant ... Paul VERLAINE : " Green "
Green
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Paul Verlaine... et une toile de Zang Jing Sheng.
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