samedi 28 janvier 2017

vive la MGEN !

Sympa ma mutuelle !
la MGEN vient de m'envoyer un courrier concernant mes obsèques, proches sans doute, du moins selon eux :
" Pour soulager vos proches lors de vos obsèques, adhérez à cet acte de bienveillance qui n'a que des avantages ! "
C'est " Sollicitudes Assurances Obsèques" .
A noter qu'après 80 berges bien sonnées, on ne peut plus adhérer .
...
Ceci me rappelle une adecdote où ma belle-mère qui avait 82 ans s'est vu refuser le renouvellement de sa carte d'un grand magasin pour motif d'âge trop avancé ( ! )
Bon, je ne compte pas adhérer même si je sais objectivement que suis plus proche de la fin de l'aventure que du début, tout simplement à cause de cette loi qui dit , et je le confirme pour l'avoir fait, que vos enfants peuvent payer votre enterrement sur votre compte en banque. Ils n'ont donc rien à débourser de leur poche.
Certes la mutuelle nous promet monts et merveilles:
*"Vous serez mis en relation avec un professionnel du funéraire "( chouette, ça me manquait, je n'avais pas encore d'ami croque-mort)
*"Nous prendrons en charge le rapatriement de votre corps si vous décédez à l'étranger" ( Zut ! si je décédais en faisant du taïchi en Chine, je comptais bien rester sur le sol de Lao- Tseu )
J'en passe et des plus merveilleuses, qu'ils aillent se faire cuire un oeuf, je vais prendre une douche parfumée au romarin .



vendredi 27 janvier 2017

" La La Land " de Damien CHAZELLE

Allez je me lance ! ... je viens de voir la comédie musicale de Damien CHAZELLE, jeune réalisateur de 31 ans qui a déjà 3 Oscars à son palmarès . En outre le film vient d'égaler le record des nominations de "Titanic" , présent dans 14 catégories.
Vous l'aurez deviné, le fim est " LA LA LAND ".





 Autant dire tout de suite que c'est un joli coffret rempli de confiseries douces et moelleuses , de chamallows multicolores aux tons patels ... mais pas que , car le film est tout sau...f niais ou nunuche . Pas de happy-end, une histoire d'amour cahotique, mélancolique, amère aussi, comme la vie. On se trouve, on s'aime ou pas, on se quittte, on se retrouve... le prince charmant ne sera pas forcément au rendez-vous, c'est agité, comme la vie .
Une histoire aussi de musiques, de jazz, de théâtre, d'acteurs, de castings, de succès, de bides , de difficulté de vivre en couple quand on est deux artistes . 

 " Dans les rues de la ville il y a mon amour" a écrit rené Char, mais les chemins ne se croisent pas toujours.



C'est coloré, les images sont belles, les plans minutieux et surtout, c'est un hommage à l'âge d'Or des comédies musicales hollywoodiennes. Le cinéphile y retrouve plein de références à d'autres célèbres comédies . J'y ai reconnu " Chantons sous la pluie", " Un Américain à Paris", " Sweet Charity", et même "West-Side Story" . Sans doute y en a-t-il d'autres.
Les deux acteurs sont formidables, tous deux nominés pour les Oscars, Emma STONE et Ryan GOSLING.






 Bref, un film qui sort de la routine . Hier Raphaël Enthoven avait dit que la beauté nourissait, n'achetez pas des pop-corns, nourrisez-vous de
" La la land " .

jeudi 19 janvier 2017

Isaiah ZAGAR : LeMagic Garden de Philadelphie

Des couleurs pour l'hiver ? c'est mon KDO du jour.
-alors découvrons le "Magic Garden de Philadelphie"
- où Isaiah ZAGAR se lâche !



 

 C'est un lieu haut en couleur , plein de fantaisie , parfois assez bordélique et c'est ce que je trouve réjouissant, fantaisie tout droit sortie de l’esprit de l’artiste Isaiah Zagar qui a fait de sa maison et de presque tout son quartier, une Oeuvre d’Art et de recup’ avec des bouteilles, des assiettes, des morceaux de carrelage, des roues de vélo...



















lundi 16 janvier 2017

Cinéma: Manchester by the sea

MANCHESTER BY THE SEA
un vrai beau film, d'une grande intensité, un film bouleversant sur le deuil.



 Casey Affleck, le petit frère de ben Affleck y est particulièrement fascinant dans le rôle splendide de Lee, un homme qui à la trentaine voyage déjà dans un passé effroyable qu'il se remémore à chaque instant. J'ai été bouleversée à chaque plan de ce visage mal rasé, de ces yeux bleux, de ces silences gênés. Car Lee est un homme encore jeune, bagarreur, mais détruit, plombé à jamais par un drame que le spectateur découvre au fur et à mesure, dans des flash-back multiples démontrant que le passé est omniprésent en Lee.



 Lee, un taiseux aussi tant les mots n'arrivent pas à sortir. En fait, il ne veut plus parler, à quoi bon ? il ne veut que se taire tant les choses de la vie désormais lui paraissent sans intérêt.
Seuls le suivent trois cadres dont jamais le spectateurs
ne verra les photos ... mais les devinera , ses trois petits disparus dans un incendie tragique dont il se pense responsable. Et puis il n'est pas de ceux qui ont appris à mettre des mots sur la vie, alors la mort encore moins. Il est gardien d'immeuble , éloigné de cette " parole " qui peut être un baume social.
Il ne dit rien, simplement rien, il n'a plus rien à dire, il ne peut plus rien dire. La scène où son neveu le met en présence de la mère de sa copine est révélatrice de ce refus de la parole, il ne dit rien, ne sait pas où regarder, le silence pesant s'installe, la jeune-femme n'en peut plus, toute tentative de dialogue même banal est un avortement.
Lee est muré, muet, dans sa souffrance. Ce que j'ai aimé, c'est que le spectateur ne peut comprendre ceci qu'au fur et à mesure, graduellement , commençant à ne pas comprendre grand-chose au comportement de cet homme jeune, fort et beau qui minéralisé par le chagrin n'a plus ni désir, ni plaisir.







 L'adolescent , son neveu, dont le père disparaît brutalement , un garçon de 16 ans joué par un étonnant Lucas Hedges , a un comportement qui peut aussi étonner. Ses réactions à la mort de son père , je les ai trouvées au contraire tout à fait normales, conformes à ce que je connais de la vie , à ce que j'ai vécu.

La scène du freezer où le gamin jusque là impassible pique une crise en voulant ranger la viande surgelée est la scène qui m'a le plus touchée : " Je ne peux pas supporter qu'on le congèle " hurle-t-il en pleurant, la seule fois où il pleure et parle enfin de son père.
C'est en cela que ce film est fort, il est vrai !




 Le réalisateur Kenneth Lonergan a choisi l'hiver, un hiver glacial .
Le froid renvoie ainsi constamment au froid des sentiments.
La musique, magique et élégante, apporte un peu de cette douceur qui pourrait nous calmer.




 Seuls moments paisibles, la mer, le bateau, les parties de pêche., mais ça c'était avant .. et puis à la fin, juste l'amorce d'un sourire de Lee disant à son neveu dont il a refusé de devenir le tuteur:
- Je cherche un appartement à deux chambres ou avec un coin pour rajouter un canapé.
- Pour quoi faire?
là un silence, encore ..
- Pour le cas où parfois tu viendrais me voir."


 FIN ... il y aura d'autres levers de soleil, d'autres aubes plus douces, pour Lee aussi ,c'est ce que j'ai ressenti.




samedi 14 janvier 2017

Talents du 64 n°3 - Arnaud Prat

...voilà, parce que je suis fière de mon fils et surtout très touchée de le voir épanoui par sa passion ... " vivant" comme il dit.

vendredi 13 janvier 2017

et puis j'ai envie de vous dire : ne jugez pas trop vite,
UNE IMAGE N'EST JAMAIS UNE PREUVE !
pour exemple , cette photo trouvée ( pas par moi, je ne suis pas attirée par ce genre de titre) dans une page intitulée avec élégance: " Monde de Merde "



 La réaction normale est de dénigrer illico presto les gamins qui visitent le musée et d'accuser encore une fois le monde des i-phones, tablettes et autres trucs comme ça.
"Voyez ces gosses qui se désintéressent totalement ...
des oeuvres du Musée qu'un instit leur fait visiter ! non mais quelle honte ! de notre temps , on n'était pas comme ça! "( hu hu ! je rigole )
... à noter que c'est ici " La Ronde de Nuit" de REMBRANDT.
Et bien NON ! .. vous avez tout faux !
Voici la réponse-réaction de " l'Atelier de Karine" qui s'occupait de cette visite :

 les enfants sont entrain de chercher une application qui leur permet d'avoir des explications approfondies sur l'oeuvre devant laquelle ils sont . Ensuite, enrichis de ce que chacun a trouvé, ils se retourneront devant l'oeuvre et partageront leurs commentaires avec la guide qui animera le débat.
" Monde de Merde ", dans sa soif de dénigrement , fait de la désinformation , et nous, en formant nos jugements trop vite à la vue des images, nous nous gourons grave !

jeudi 12 janvier 2017

mais à quoi sert la Littérature à l'école ?

Je dois partir, j'ai juste une petite anecdote à vite raconter .
Lorsque j'enseignais la Littérature, la plus belle matière scolaire je crois, celle qui permet
par les grands auteurs , souvent du passé oui, une réflexion sur notre monde actuel et nos propres vies, j'ai rencontré un jour une opposition inhabituelle.
C'était en classe de 1ère, nous préparions les épreuves du bac, quand un élève dont je m'étais à peine aperçue qu'il était arabe ( était-ce important ? pour moi non) alors que je leur proposais d'étudier " La Guerre de Troie n'aura pas lieu " de Giraudoux, cet élève donc posa son stylo, ferma son cahier , croisa les bras et me regarda droit dans les yeux.

Je venais d'expliquer que cette pièce parlait de pacifisme et évoquait la bêtise ou les malentendus trop souvent causes des conflits. Le Discours aux Morts d'Hector est à relire par tous, cette merveille iconoclaste. 
 " Madame, il y a des causes qui méritent qu'on tue . " .
Le choc pour moi fut rude. J'ai laissé Mezri ( ce n'était pas son vrai prénom ) faire. Il venait en cours, il me toisait calmement mais avec détermination . J'ai pu parler avec lui, en dehors des cours. Il avait découvert les textes sacrés de l'islam, il côtoyait l'imam de son quartier. Deux semaines après, avant le bac, il n'est plus revenu . J'étais triste, je l'aimais bien, c'était un garçon fin et courageux , vivant dans une famille très modeste . Il n'a pas passé son bac alors qu'il était brillant. ...

 Les années ont passé, on dira plus de dix ans.
Un jour que j'étais en cours étudiant un texte de Voltaire extrait du " Traité sur la Tolérance" ( voilà encore un texte qu'il faudrait lire et relire), quelqu'un a frappé à la porte de ma classe alors que j'étais en cours, ce qui est en principe interdit. La porte s'est ouverte, je vis un grand gars en costard gris, cravate élégante, me demander s'il pouvait me parler . Dérangée dans mon cours , je lui répondis NON plus que vertement .

" Monsieur , vous attendrez que mon cours soit fini" ,
la porte se referma doucement. Sur mes 2 heures de cours avec cette classe, il restait encore 1H30 . Quand la sonnerie retentit, je pensais l'homme parti . je me disais que ce devait être un vendeur de chez Larousse ou un truc comme ça. Il m'attendait, debout dans le couloir , il me tendit la main et me montra ce qu'il avait dans sa main : justement " Le Traité sur la Tolérance " !!!!
mais aussi la pièce de Giraudoux. C'était Mezri. Il souriait : " Je veux qu'on parle ". On parla jusqu'à 22H passées ( j'avais appelé mon mari pour lui dire que je serais en retard pour le dîner ). ET il me raconta comment l'Islam l'avait happé alors qu'il cherchait une route et comment un jour, alors qu'il n'avait pas jeté ses bouquins de français, il s'y était replongé. Alors à 22ans, il avait préparé tout seul son bac et l'avait passé en candidat libre. Désormais, il se prénommait François " Pour faire honneur à ce pays démocratique ". Il travaille désormais au Conseil général où je l'ai retrouvé quelquefois. Il est heureux. Il m'avait dit : " c'est grâce à vous ". je lui ai répondu: " Non, c'est grâce à ces grands auteurs ". Voilà. Ceci m'est revenu à la lecture du texte que Stéphanie m'a envoyé ce matin.

Je souhaite à Léa, ma petite-fille devenue prof de Lettres et qui enseigne dans un lycée parisien de connaître de tels moments.

Beaumarchais et Diderot    
 
 
 
 
Rousseau et Voltaire

mardi 10 janvier 2017

Leila SLIMANI : " Chanson Douce " Prix GONCOURT 2016

Le temps un peu humide aidant, le K-Way mis à sécher , je viens de terminer " Chanson Douce " de Leïla SLIMANI, un roman aussi saisissant qu'audacieux .
Les jurys du Goncourt et du Renaudot ne s'y étaient pas trompés en sélectionnant l'ouvrage dès leur 1ère liste ... dailleurs elle a remporté brillamment le GONCOURT !


 Un sujet que d'habitude je n'aime pas trop car il s'agit d'une oeuvre basée sur un fait divers réel horrible, exercice très très difficile puisque le lecteur connaît le dénouement dès le début, et que le sujet lui même peut le rebuter ! Car elle est terrifiante cette histoire, rien de moins qu'une nounou qui tue les deux jeunes enfants dont elle a la charge... en plus c'est une histoire pas si ancienne que ça puisqu'elle s'est déroulée en 2012 aux Etats-Unis.
La lecture m'a paru parfois éprouvante à suivre ce décorticage minutieux , presque froid, méthodique, de la psychologie de la nounou jusqu'au dénouement tragique. Plusieurs fois, j'ai cru abandonner la lecture.
 




 L'air vif des Landes océanes, une rapide mais vivifiante balade avec Tatoo sur la plage en fin de matinée ( oui oui avec le K-Way ! ) m'ont redonné la force de le terminer ( il ne restait que dix pages ). Le sujet est en gros de se demander ce que ressentent les nounous à qui on impose de s'occuper et d'aimer des enfants alors que la famille fait subir ( aux nounous) mépris et humiliations variées.
Bref, il fallait tout de même oser aborder ce sujet !
La force et la subtilité mêlées de Leïla lui ont permis de réussir ce délicat projet.
 




 Je vous livre l'incipit ( le début ) :
" Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert. On l’a couché dans une housse grise et on a fait glisser la fermeture éclair sur le corps désarticulé qui flottait au milieu des jouets. La petite, elle, était encore vivante quand les secours sont arrivés. Elle s’est battue comme un fauve. On a retrouvé des traces de lutte, des morceaux de peau sous ses ongles mous. Dans l’ambulance qui la transportait à l’hôpital, elle était agitée, secouée de convulsions. Les yeux exorbités, elle semblait chercher de l’air. Sa gorge s’était emplie de sang. Ses poumons étaient perforés et sa tête avait violemment heurté la commode bleue.".

.. Oups ! 

 Du coup, assez fascinée, je vais aller à la recherche de son précédent roman :
" Dans le Jardin de l'Ogre ". Il y a un bon libraire sur Capbreton.

dimanche 8 janvier 2017

Adorable sculpture : Valeria Ambi


En ce beau dimanche matin frais et lumineux
je vous offre cette sculpture de Valeria AMBI
totalement réalisée avec des bouteilles en plastique.
Wouah !

jeudi 5 janvier 2017

Stevnn HALL ... entre peinture et photographie

en KDO du jour, ces oeuvres de l'artiste Stevnn HALL ( de Toronto)...
 entre peinture et photographie.
J'ai choisi sa série sur les nénuphars
  .





 

 

 Il mêle peinture et photographie dans ces créations poétiques et colorées, qui me font penser aux peintures des impressionnistes.
Né avec un appareil photo dans une main et un pinceau dans l’autre, Stev’nn Hall utilise ses propres photographies comme base, qu’il efface petit à petit derrière ses touches de couleurs, superposant son imagination à la réalité.



 Magnifique non ?



 Bonne journée