mercredi 30 novembre 2016

à mon TATOO qui souffre ...

A tous mes amis et toutes les autres personnes qui ont perdu un chien, soit-disant parce qu'il est "mort": Il faut que vous sachiez une chose qu'on a oublié de vous dire dans toutes ces grandes écoles que vous avez faites.
Non, les chiens ne meurent pas. Jamais. Ils ne savent même pas ce que c'est que la mort. C'est pour ça que malgré leurs os qui craquent, leurs muscles qui tirent et leurs articulations qui brûlent, ils continuent encore et toujours à vouloir aller se promener. Parfois, ils n'arrivent qu'à faire quelques pas avant de s'écrouler mais ce n'est pas grave, quelques heures plus tard, quand vous lancerez un nouveau "on va se promener?", ils lèveront une oreille en entendant la phrase familière et ils souriront, avec la langue pendant sur le côté de leur gueule, et ils essaieront, encore.

Parce qu'une balade avec vous, la symphonie d'odeurs à laquelle vous restez sourd la plupart du temps, les messages des copains sur les troncs d'arbres, la crotte du chat des voisins (hmmmmm... leur pêché mignon, chuuuut) et un vieux pilon de poulet pourri arrivé là on ne sait comment (exultation!), voilà ce qui rend leur monde parfait. Et dans un monde parfait, la mort n'a pas sa place.
Quand, malgré tout, ils n'y arrivent plus, ils recherchent le meilleur endroit, le plus confortable, le plus chaud, celui où ils se sentent le plus en sécurité pour continuer à dormir. Cet endroit, c'est toujours le même, c'est juste là, dans votre poitrine, juste au niveau de votre cœur. Alors un jour, ils s'y installent. Mais ils ne sont pas morts. Non, non, non. D'ailleurs vous savez cette douleur dans votre poitrine qui au début semble ne pas vous lâcher? Bah, c'est lui, votre chien, tellement heureux d'avoir enfin trouvé le paradis, qu'il remue sa queue frénétiquement: wap, wap, wap, wap, wap. Vous vous rappelez à quel point elle pouvait être désagréable contre vos jambes quand vous rentriez du boulot? Imaginez ça dans votre poitrine... Forcément, ça fait mal.


Après un temps, les chiens dans notre poitrine sont tellement bien installés, qu'ils passent de plus en plus de temps à dormir. Et quand ils dorment, ils ne remuent pas la queue. Il faut dire qu'ils sont fatigués. Ils ont été de BONS CHIENS toute leur vie, et ils le savent aussi bien que vous. C'est fatiguant d'être un bon chien tout le temps, d'autant plus quand ils deviennent vieux et que leurs os sont douloureux et qu'ils se casse la figure, qu'ils ne veulent pas aller faire pipi dehors parce qu'il pleut mais qu'ils le font quand même, parce qu'ils sont de BONS chiens. Alors il faut les comprendre, quand ils ont commencé à dormir dans votre cœur, ils dormiront de plus en plus longtemps.
Et puis de temps en temps, généralement quand vous vous y attendez le moins... Wap, wap, wap, wap, wap... Ils sont comme ça les chiens. Ils se réveillent et ils vous font la fête. C'est leur manière de dire: "Merci de me laisser dormir près de ton cœur. On va se promener?" Vous voyez, ils ne sont pas morts.

J'ai de la peine pour les gens qui n'ont pas de chien endormi dans leur poitrine, ils ratent quelque chose. Bon, excusez-moi, je dois aller pleurer maintenant, j'ai mal dans la poitrine. Mais cette fois, il ne m'a pas prise par surprise, je savais qu'il allait se réveiller. Wap wap wap wap wap.
Aller, on va se promener?

mardi 29 novembre 2016

en Inde, des taxis Bollywood !

Envie de sourire après cette découverte :
des taxis relookés en Inde façon BOLLYWOOD !
Un groupe de jeunes artisans-artistes " Taxi Tissu" crée des tissus colorés inspirés de la culture indienne , de quoi faire paraître moins longs les trajets dans la cohue des grandes villes .












dimanche 27 novembre 2016

la créatrice " Tatie Lolo" sur les marchés de Noël Béarnais

 que des créations !
...elle sera aux marchés de Noël d'Abos le 4 décembre
et surtout à celui de Lescar, très festif,
le mercredi 14 décembre.


 
que des modèles uniques !

des housses-téléphone

des sacs

Nouveauté : des protège-tablette !

 
 



et ce coup-ci, je m'offre des mitaines !

samedi 26 novembre 2016

Extraits Chapeau de paille, Théâtre de Zélie




ce soir à LaCharcuterie de LESCAR !

Eugène Labiche : " Un chapeau de paille d'Italie "

Un petit mot sur Eugène Labiche qui a écrit plus de 160 pièces de théâtre et dont une représentation du " Chapeau de paille d'Italie " est donnée ce soir à La Charcuterie, petit théâtre ravissant de LESCAR ( 64 ) .
La troupe, invitée par Les Mutins, est " Le Théâtre de Zélie" , basée à Mérignac près de Bordeaux. A chaque fois qu'elle fait l'honneur à Lescar d'y jouer, c'est un petit régal  et plusieurs de ses comédiens ont déjà été primés au festival de Théâtre qui a lieu sur cette commune tous les ans en mai.



 

  On le classe bien sûr dans le tiroir du " théâtre de boulevard " , mais loin de Feydeau assez pitre et plus mécanique, plus superficiel aussi , Labiche apparaît subversif , plus féroce qu’on pourrait le penser, tant dans la forme que dans le fond.
Pour exemple, en 1964, dans une célèbre étude consacrée...
à Eugène Labiche, Philippe Soupault a montré la cruauté des observations et des peintures sociales.
Donc ce soir , en assistant à la représentation de "Un chapeau de paile d'Italie",
les spectateurs vont rire ... mais pas que ! 




 et voilà ce qu'a écrit ZOLA sur cette pièce :
« Ce jour-là, Monsieur Labiche a fait mieux qu’écrire une pièce, il a créé un genre, et dans notre vaudeville contemporain, on n’a rien imaginé de mieux, d’une fantaisie plus folle ni plus large, ni d’un rire plus sain, ni plus franc ».
Le début : Sur le point d’épouser la fille de Nonancourt, pépiniériste de son état, Fadinard, jeune rentier parisien, rentre chez lui hilare : son cheval vient de dévorer au bois de Boulogne un chapeau de paille d’Italie qu’une inconnue avait accroché à un arbre… A noter que selon Labiche, « une pièce est une bête à mille pattes qui doit toujours être en route ». Cette pièce obéit au genre, un cortège de fantoches apparaissent, disparaissent, reparaissent, serpentent à la poursuite du fatal chapeau.
Labiche y est bien un cinglant observateur du siècle, tirant même les situations et la satire sociale jusqu'à l’absurde . De plus, jamais on n’avait donné cette rapidité à l’intrigue, ce rythme à l’écriture théâtrale, cette vitesse au rire.
.... alors, on dit pas merci à la prof ? 


 

mercredi 23 novembre 2016

PAU .... sous le soleil

Dimanche dernier , en marchant vers le Salon du Livre où Les Idées menaient le Monde !











 
... et la cerise sur le gâteau :
Raphaël Enthoven !
après sa conférence sur le Progrès.


cinéma : LE CLIENT fim iranien d'Asgar Farhadi

Invitée par un ami , décider au dernier moment d'aller voir " LE CLIENT " , film iranien d'Asghar Farhadi tourné à Téhéran et salué comme une réussite au dernier Festival de Cannes, tourner pour se garer, entrer en trombe, faire la queue à la billetterie puis décider d'acheter les places via une borne assez mystérieuse-mais-ouf-ça-marche, s 'installer confortablement dans la salle du bas , s'étonner du début du film , tiens ça commence comme "Moi, Daniel Blake ", se rentre compte qu'on s'est gouré de salle, déguerpir dans le noir, grimper les escaliers pour rejoindre la bonne salle, s'être loupé quelques minutes du début , se retrouver un peu trop près de l'écran puisque la salle est pleine mais... ouf ! bien voir " LE CLIENT" et ne pas le regretter. 

 Se demander tout de même quel peut être le rapport entre le sujet du film et celui de la pièce que jouent les personnages ( " Mort d'un commis voyageur" d'Arthur MILLER ) ... j'aurais aimer y retrouver quelques échos en abyme ... les chercher encore...mais bon, je suppose que le message était celui de la modernité d'une élite intellectuelle dans un pays explosé entre le clair et l'obscur. 


 Apprécier aussi ce qui me paraît être la question shakespearienne du film : VENGEANCE ou PARDON ? 


 bref, vous inviter à voir ce film... mais dans la bonne salle !
ps : avoir particulièrement admiré Farid Sajjadi Hosseini dans le rôle d'un pauvre vieux égaré par la vie dans une aventure qui le dépasse et , peut-être, le tuera.


Les Rousses dans l'ART .... par Jean-David Michon

Les Rousses dans l'Art (1): Mythologies

                                                                                                                                                               
la naissance de vénus Botticelli
la naissance de vénus Botticelli
 
Avant tout, je tiens à préciser que je n'ai rien contre les blondes & les brunes, mais avec les rousses (vraies ou fausses) c'est spécial! leur rareté en fait quelque chose de précieux & puis il y a surtout l"aura" sulfureuse que l'histoire & la culture leurs portent........ On va donc inaugurer une grosse thématique ROUSSE, avec de l'Art, des pin ups, un peu de musique & pour les coquins un dossier fetish......
Au commencement, étaient, les dieux  & les déesses, terriblement humains dans leurs comportements & leurs désirs & déja les rousses attiraient l'attention, qu'elles soient déesses ( vénus/aphrodie, diane/artémis, Freyja dans la mythologie scandinave) ou bien humaine ( la fameuse Danaé...). Leurs points communs à toutes, c'est la beauté (& aussi un peu le caractère, car quand on a à faire avec les dieux, il faut en avoir un sacré de caractère!)
 
Les Rousses dans l'Art (1): Mythologies
Vénus, déesse de l’amour et de la beauté est l’un des personnages les plus représentés part les peintres. Elle peut être seule ou accompagnée en fonction de l’histoire racontée, mais il est intéressent de voir que c’est toujours sa féminité et son côté séductrice qui ressort.
On peut voir sur le site Encyclopaedia Universalis, un article , écrit part Georges Brunel: l’histoire de vénus ainsi qu’une description iconographique. Pour illustrer cet article nous pouvons prendre l’exemple de: La naissance de Vénus de Sandro Botticelli. Avec ce célèbre tableau on peut voir que la déesse Vénus est représentée rousse. Or la beauté, la séduction de notre déesse,  contraste alors totalement avec les préjugés péjoratif qui font rage depuis longtemps. On comprend donc que la femme rousse dès l’antiquité avait aussi cette caractéristique de séduction .
Dans unt article qui provient du site Cairn, Damien de Callataÿ  nous parle du phénomène de la grâce à travers le mythe de Vénus . Or il n’y a rien de péjoratif la dedans. Le personnage de Vénus rousse donne alors ici une image de beauté absolue que l’on retrouve par exemple dans l’œuvre de Diego Velasquez, Venus au miroir , ou encore à travers la Vénus Anadyomène de Titien,  et celle d’Ingres .
Négative ou positive, la représentation de la femme rousse dans la mythologie influence les discours de notre époque.
diane/ artémis déesse de la chasse & de la fécondité
diane/ artémis déesse de la chasse & de la fécondité
diane/ artémis déesse de la chasse & de la fécondité
diane/ artémis déesse de la chasse & de la fécondité

La représentation de Diane : De la pureté à la sorcellerie..

 
On peut  lire que c’est la déesse de la chasse et de la nature, elle est belle, chaste, vierge et farouche. Elle est souvent représentée avec peu de vêtements, avec un arc et des flèches et accompagnée soit d’une biche, d’un cerf, d’un chien ou alors avec un cortège de nymphes et d’océanides. On peut alors prendre comme exemple ce célèbre tableau de Titien : Diane et Actéon qui reprend l’une des histoire de Diane.
Mais ce qui nous intéresse le plus c’est de voir que Diane peut être représentée rousse, même si cela est assez rare. 
On peut alors s’interroger sur cette iconographie. En effet on retrouve sur le site Persée un article de Vladislava Lukasik (professeur a l’Université Lomonosov à Moscou) datant de 2006 qui traite du sujet de la déesse Diane, son mythe et sa représentation tout en se posant la question de son charme envoûtant à travers l’Ovide moralisé. En effet si elle est liée premièrement à la chasteté,  deuxièmement à la fécondité grâce a son rapport avec la Lune, notre déesse aborde selon l’auteur une troisième caractéristique : la sorcellerie. On peut lire que Selon Nason, lors de la bataille avec les Titans, que Diane se serrait transformée en chat, race féline en rapport avec les sorcière. Cependant l’Ovide moralisé l’aurait plutot transformé en biche.
On peut alors supposer que les artistes se serraient influencés des différentes caractéristiques de Diane pour la représenter. En effet la rousseur de la chevelure beaucoup été associée aux sorcières au moyen age.
Danaé amante humaine de Zeus
 
Danaé amante humaine de Zeus
 
Danaé amante humaine de Zeus
Danaé amante humaine de Zeus
 
Danaé et son histoire est un sujet très apprecié par les peintres depuis la Renaissance. On retrouve Ici un document nous racontant son mythe, qui est indispensable de connaitre pour comprendre l’histoire représentée. En effet malgré les différences entre artistes, notre déesse est toujours représentée en train de recevoir la pluie d’or ( Zeus).
Mais ce qui est intéressent de voir, c’est qu’elle peut être représentée rousse. On peut prendre le célèbre exemple de Gustav Klimt : Danaé. Ici l’artiste met en avant la sensualité et l’extase de l’acte. On rejoint donc les propos développés dans la partie sur les rousses voluptueuses de notre blog. Extase que l’on retrouve beaucoup plus développée dans l’oeuvre d’Artemisia Gentileschi :DanaéOn peut donc supposer que le fait d’attribuer la couleur rousse à la chevelure de notre déesse n’est pas un hasard puisqu’elle est symbole de désir et de beauté.
Une autre représentation de Danaé se trouve dans l’oeuvre de Tintoret.Elle développe alors l’image de Danaé comme une courtisane mais ne fait pas allusion à la rousseur de ses cheveux. Cependant on pourrait y faire un lien, car malgré sa beauté elle présente certains aspects négatifs accentués par les pièces d’or.
On peut donc dire que Danaé à travers différentes représentations aborde des aspects autant positifs que négatifs. La couleur rousse de ses cheveux pourrait alors ne pas être un hasard.
Freyja déesse scandinave de la beauté , de l'amour& de la guerre
 
Freyja déesse scandinave de la beauté , de l'amour& de la guerre
Freyja déesse scandinave de la beauté , de l'amour& de la guerre
Freyja déesse scandinave de la beauté , de l'amour& de la guerre
Freyja est considérée comme une déesse de l'amour, de la beauté, de la terre et de la fertilité. Freyja est belle, parfois rousse ou blonde, et on l'invoque pour être heureux en amour, mais aussi lors des accouchements. On la sollicite de même pour obtenir de bonnes saisons. Elle était la déesse de l'intimité, de l'attirance entre personnes, de la richesse, de la magie, des prophéties et l'origine du Seid a été attribué à Freyja.

vendredi 11 novembre 2016

REPARER les VIVANTS...

" Pas les yeux... s'il vous plaît ne lui prenez pas les yeux!
- Nous ne lui toucherons pas les yeux, on vous le promet.
- Alors...c'est d'accord ".




 Comment parler de ce film " REPARER les VIVANTS ", vibrant plaidoyer pour les transplantations d'organes ?
Comme dab, comme ça vient ...un peu en vrac....

Un film auquel j'ai trouvé un double visage , à la fois organique et sentimental.
Organique comme tous ces plans serrés sur le travail des chirurgiens, filmé comme au scalpel , minutieusement , le coeur organique.
Sentimental comme ce coeur dont on dit qu'il est le siège des affects, de l'amour... le coeur des passions, du lyrisme, de l'onirique.
Les deux cohabitent, s'imbriquent, la dureté du quotidien , de la maladie, de la mort...et la beauté de la jeunesse, de la vie, de l'espoir.


 



 


 Les deux l'emporteront : grand moment que ce coeur qu'on voit battre à nouveau dans le corps d'un autre, le coeur de Simon, 17 ans, dans le corps de Claire, 40 ans. La dernière image est celle de cette jeune femme réouvrant les yeux... ceux-ci brillent à nouveau de cette lumière qu'is avaient perdue.





 A noter que le monde hospitalier est vu sous ces deux aspects: ces hommes et ces femmes exercent un métier sérieux, où aucune erreur n'est permise... mais on les voit aussi vibrer, souffrir, on les découvre dans l'empathie.




 ... Thomas ! ah Thomas ! le rôle que je préfère, ce jeune chirurgien du centre de transpantation joué à merveille par Tahar Rahim ( découvert dans le film de Jacques Audiard " le Prophète" ) ... avec cet instant qui vous attache direct au siège : ce moment où le coeur va être prélevé, sur cet ado pourtant en mort cérébrale... Thomas demande quelques minutes, il soulève le drap, mets des écouteurs aux oreilles de Simon , c'est le son de l'Océan , le chant des vagues, de ces spots où l'adolescents aimait surfer. "C'est Juliette qui l'a choisi" murmure Thomas. ...Juliette, la lumineuse amoureuse .





 ... et cette scène où la route , au moment de l'accident, devient Océan et où les vagues, poétiquement les engloutissent.
Je commence à me perdre, j'en dis trop et pourtant pas assez .



 j'aurais dû parler plus de tous les acteurs, plus touchants et vrais les uns que les autres, j'aurais dû dire que j'ai été éblouie par la beauté et le talent d'Alice Taglioni, j'aurais dû ajouter que je me demande comment ces hommes et ces femmes dans les hôpitaux peuvent arriver à exercer de tels métiers, je les admire vraiment...

J'aurais dû citer le nom de la réalisatrice: Katell Quillevéré, et rappeler que le scenario était tiré du roman de Maylis Kerangal paru en 2014...


...mais je m'arrête , pas certaine en plus que vous m'aurez lue jusque là.
Pas grave... c'est ma formule préférée.