samedi 27 avril 2013

L'Ecume des Jours


 Je l'avais lu et relu ce roman de BORIS VIAN  et rêvé de prendre le cœur de Colin qui savait inventer de si drôles de machines...  et je suis allée le rechercher sur de vieilles étagères un peu oubliées au grenier...et je l'ai retrouvé avec sa couverture jaunie.
Je l'ai relu, le plaisir était là, comme neuf.



Ah oui ! j'avais rêvé de prendre le cœur de Colin qui savait inventer de si belles machines pour enchanter le réel !
Mais Colin avait eu le coup de foudre pour la douce Chloé dont la poitrine, hélas, était dévorée par un nénuphar... 

 
Je ne m'étais jamais imaginé qu'un roman  si follement créatif et poétique pouvait être adapté au cinéma . Comment traduire ce foisonnement, ce débordement, cette folie créatrice?
Des images pouvaient-elles rivaliser avec la force des mots ?
Des images " en vrai" pouvaient-elles rivaliser avec celles que mon imagination avait créées ?
 
 
Ah ! traduire la légèreté de l'Ecume!
 
 
Traduire l'impalpable, la poésie...était-ce vraiment possible ?
Il semblerait que le pari soit réussi.
Michel Gondry  a adapté le roman de Boris Vian,
c'était un pari audacieux... ( comme on dit )
 
 
M.Gondry a réussi à ciseler des séquences truffées de pépites visuelles et...
arrive à nous surprendre !
Partout des trouvailles, presque à chaque plan, et une réelle beauté.
Et le jeu fin et brillant d'Audrey Tautou, Romain Duris ( un de mes chouchous ) et Omar Sy.
Vian n'est pas trahi,Vian est servi et c'est tant mieux.
 
 
L'oreille aussi se réjouit de ce jazz impossible à dissocier du roman.
Le jazz et les fêtes avaient été un moyen pour Boris de compenser l'ennui que lui procuraient ses études à l'École centrale.
  Il avait rencontré Claude Luter( entre autres ) et s'était joint à lui pour ouvrir un club de jazz le New -Orléans- Club à Saint-Germain-des-Prés. Ils ont joué ensemble dans plusieurs "caveaux" et après la Libération, on le retrouva avec l'orchestre Abadie alors considéré comme l'un des meilleurs orchestres de jazz amateur de l'époque.
Michel Gondry a su utiliser cet amour du swing...dans son film, chouette !
 
 
Et pour en revenir au roman et à Vian, je ne peux pas résister, par les temps qui courent,
il me faut rappeler ce passage :
 
" Colin:...Ils travaillent pour vivre au lieu de travailler à construire des machines qui les feraient vivre sans travailler.
-C'est compliqué, estima Chloé.
-Non, dit Colin, c'est très simple, ça devrait venir progressivement. Mais on perd tellement de temps à faire des choses qui usent...
-Mais tu crois qu'ils n'aimeraient pas mieux rester chez eux et embrasser leur femme et aller à la piscine et aux divertissements?
-Non, dit Colin, parce qu'ils n'y pensent pas.
-Mais est-ce que c'est leur faute si ils croient que c'est bien de travailler?
-Non, ce n'est pas leur faute. c'est parce qu'on leur a dit: " le travail c'est sacré, c'est bien, c'est beau, c'est ce qui compte avant tout, et seuls les travailleurs ont droit à tout". Seulement, on s'arrange pour les faire travailler tout le temps et alors ils ne peuvent pas en profiter.
-Mais alors, ils sont bêtes? dit Chloé.
-Oui, ils sont bêtes, c'est pour ça qu'ils sont d'accord avec ceux qui leurs font croire que le travail c'est ce qu'il y a de mieux; ça leur évite de réfléchir et de chercher à progresser et à ne plus travailler.
-Parlons d'autre chose, dit Chloé. c'est épuisant ces sujets-là. Dis-moi si tu aimes mes cheveux..."
 
 
 
 
 
 

lundi 22 avril 2013

LESCAR en MAI : 14 ème Festival de Théâtre

Oui, cette année encore le festival aura lieu ,et les acteurs de ce 14e festival ont choisi de nous faire rire.
 
Du 11 au 17 mai, 7 troupes nous attendent dans l'atmosphère si particulière de la salle de théâtre La Charcuterie à LESCAR pour nous distraire, nous faire découvrir de nouveaux univers, nous émouvoir.
 
 
Trois coups frappés... une brève attente ... et la scène s'illuminera.
Nous allons respirer, vibrer, au rythme des artistes.
 Les acteurs s'interrogent ? nous doutons.
Les artistes provoquent ? nous protestons, mais pas assez à mon goût. Car le temps est fini où les spectateurs osaient s'exprimer  à haute voix et jeter sur scène quelques projectiles puants !
 
 La troupe parodie ? nous nous tordons de rire, ouf !
 
 
 
La pièce est finie ? les acteurs libérés saluent, nous applaudissons.
 
 
Pendant une heure et demi chaque soir, les compagnies venues de Biarritz, de Serres Castet, de Mérignac et de la rue du Pont Louis vont nous faire voyager au pays de la comédie grinçante, explosive, cocasse et actuelle.
 
Et chaque date est une pépite à elle seule:
La "Canicule" de Gérard Bagardie fera monter la tension dans la salle.
Le Théât'l'tantic choisira des armes bien connues pour révéler un passé politique douteux.
 La compagnie Vice Versa tombera dans "Les pinces du Crabe" pour "le meilleur et pour le rire".
Puis entre Frankenstein et les Femmes Savantes, nous trouverons quelques ressemblances avant de nous interroger  sur notre future  Retraite dont l'âge légal a été revu et corrigé par Francis Gauguet.
 
Festival de Théâtre amateur :: 14e édition
 
Allez, vous vous referez bien avec moi un petit festival ?
 

jeudi 18 avril 2013

Océan d'Argent: sculptures d'Alain Laborde à Lescar

Quittons le quotidien et prenons le large à l'espace Art & Culture de LESCAR.
Du 15 avril au 15 juin, Alain Laborde nous invite à nous évader grâce à son exposition Océan d'argent.
16 sculptures grandioses présentent un monde marin atypique créé pour dénoncer avec piquant la place exclusive de l'argent dans notre société.
 

 .
Mis en scène avec jeux de lumières, bruits de mammifères, les poissons, surprenants et fascinants, attirent le regard et la main. Composées d'acier et de résine, les sculptures sont recouvertes de pièces de monnaie!
 

Le poisson clown, vêtu de 4553 pièces donne la réplique au Grand Poisson d'Argent, œuvre de 2,25 m de long couverte par quelque 12 326 pièces.
 
 
A l'origine inspiré par la crise financière de 2008, Alain Laborde propose avec ses poissons d'argent, une interprétation de la prédominance de l'argent dans la société. Le plasticien s'est ensuite éloigné de sa dimension dénonciatrice pour s'engager sur une voie plus poétique. Les poissons nous ouvrent maintenant la voie du rêve et de l'imagination.
 Une pause dans laquelle se réfugier pour échapper à un quotidien en crise ?
 
 
Unique dans le Béarn, l'exposition d'Alain Laborde s'installera ensuite à Madrid, Barcelone, Pampelune, après une escale à Biarritz.
 
 
Océan d'argent attend aussi le jeune public. Du 13 au 24 mai, les élèves de la maternelle au collège participeront à des ateliers interactifs organisés par la ville et animés par Camille Mansir, artiste plasticienne : découverte des sculptures, présentation de leur conception, réalisation d’œuvres en 2D ou 3D par les enfants.
 
A noter que j'ai pu faire la connaissance de cet artiste, par ailleurs peintre, grâce à mon ami Jacky Labat et sa galerie sur PAU: INSOLITUDE.
Et surtout parce que lors des premières épreuves mondiales de canoé-kayak sur le bassin de Pau
en juin 2009, il avait présenté cette Porte des Gaves, toujours en pièces de monnaie !
 
 Ici, Alain installant sa porte
avec un autre sculpteur, Kelly, bossant sur place sur son dinausore !





J'ai aimé ouvrir cette porte... 
 
 

mardi 16 avril 2013

Jean Michel Caradec , LIBERTE...



Elle vient s'asseoir sur un banc
Elle porte une broche d'argent
On dirait qu'elle a mis du noir
Sur ses cheveux blancs
Quelques fois elle montre les dents
Elle sourit à peine aux enfants
Et quand un chien s'approche d'elle
Ce n'est jamais qu'en passant
Elle fait des dessins dans le sable
Avec ses talons hauts
Sans faire exprès elle enterre les miettes
Des oiseaux

Elle est tout habillée de noir
Sans âge comme les sans espoir
Elle dit bonjour d'un geste vague
De sa main gantée de velours
Elle a comme une ride au front
Les yeux fixés vers l'horizon
Aux frontières de nulle part
Elle a dans le regard
L'aube d'Espagne à Santiago
Le vent de la colère et tout un peuple
De corbeaux

Boulevard des Capucines
Les fleurs avaient parfum de Chine
C'est elle qui portait le drapeau noir de ses enfants
Elle a la bouche résignée
Des femmes qui ont trop aimé
Le mauvais goût des adultères
Et des défaites passées
Elle a tous les enfants du monde
Sans avoir enfanté
Mais ils portent l'espoir et son nom
... LIBERTE.
Paroles et Musique: Jean-Michel Caradec 1977
 
 

Et puis, un sale jour de pluie où le crachin était épais, Jean-Michel s'est vilainement scraché...à jamais, bien trop jeune.
 Polnareff et Obispo lui ont ensuite beaucoup piqué, l'ont cambriolé, l'ont pillé,  sans jamais vraiment l'avouer, en douce... et sans le cœur, sans dire ces choses-là.
Et  c'est CARADEC qui me manque ...

mercredi 10 avril 2013

Vive tous les JAZZ !

Oui, mes amis qui pensent que l'essentiel est que ça "swingue" ...!
 et que la querelle est à ranger au rang des accessoires...
ont bien raison.

Voici tout de même l' épisode 2, soit la réponse de Pierre-Henri Ardonceau à J.Morgantini, parue dans la presse le 3 juillet 2010.

" Tous les musicologues et anthropologues sérieux ont démontré que le jazz n'est pas d'origine génétique...et l'intégrisme en jazz est une attitude sclérosée et outrancière."
P.H. parle d'une "bataille d'HERNANI" du jazz, bataille datant de 1960. Tout cela est donc bien lointain et désuet.Le Hot-Club de France, partisan des "anciens" ne compte plus que quelques 500 adhérents en France.
" Il n'y a pas un seul "vrai jazz", mais des jazz, comme il y a différents styles en littérature, cinéma, BD, musique classique.
Chacun choisit librement ses concerts et ses disques selon ses goûts.
Les incantations des rares survivants du HCF n'y changeront rien".

Il faut cependant croire que ça en turlupine quelques-uns puisque le sujet revient sur le tapis presque chaque vendredi à l'UTLA ( Université du temps Libre ) à chaque conférence d'Ardonceau.


Alors , écoutons Miles Davis et Keith Jarret
jouant "Call it anything"en 1970
au festival de l'île de WIGHT...
un monument d'anti-jazz?




vendredi 5 avril 2013

Alors, vrai ou faux jazz ?

Grâce à Pierre-Henri Ardonceau qui, avec un enthousiasme sans égal,  évoque chaque semaine ( à l'UTLA ) une passionnante histoire du jazz, mêlée d'anecdotes persos croustillantes mais néanmoins cultivées, nous voici revenus sur une vieille querelle dont il nous parle chaque semaine : y a t-il un VRAI et un FAUX  JAZZ ?

Episode 1 : un article de Jacques Morgantini, critique de jazz, paru dans La République des Pyrénées le 19 juin 2010.

Il titrait :
"DEGONFLONS L'IMPOSTURE DU FAUX JAZZ ! "

Et le voilà s'énervant et s'indignant et écrire de façon péremptoire :
"Le jazz est la musique des noirs des Etats Unis"
point barre.
"Depuis plus de 40 ans, 90% de la musique que l'on entend à la radio, à la télévision sous le nom de jazz n'en est pas !
Les noirs ayant créé cette musique, il est évident qu'ils sont les meilleurs pour la jouer.
Dans les catalogues, dans les rayons des disquaires, à la rubrique du jazz, il n'y a pratiquement rien, sinon des disques de FAUX JAZZ. "

Morgantini refuse ainsi avec force l'idée que le jazz puisse évoluer:
 " le jazz n'a pas à évoluer, contrairement au presse-purée! "
"On veut, à tout prix , récupérer le mot de jazz et bénéficier de cette confusion. Tout cela a été la faute de tous ces "intellectuels" blancs et de leurs acolytes qui se sont rués sur le be-bop et la suite, pour faire pression sur tous ceux qui tenaient les leviers du spectacle ... pour y placer leurs héros du jazz dit moderne au détriment des créateurs de cette musique ! "

Et Monsieur Morgantini a du mal à garder son sang-froid:
" Ces musiciens de tous ces jazz moderne, cool, progressiste, ou, pire, free-jazz, font tout simplement de la musique ANTI-JAZZ et pas le moindre monde du jazz !
A vous, amateurs de jazz, le vrai, le grandiose, de faire éclater la vérité, dégonflons l'imposture des faux-jazz!... et le jazz s'en portera bien, enfin !"
 Voici le DIRTYDOZEN BRASS BAND,
tous de La Nouvelle Orléans,
même le musicien blanc.
Alors, question:
est-ce du jazz ?
 
Réponse de P.H. Ardonceau
très prochainement ici-même !
dans l'épisode N°2.
 

lundi 1 avril 2013

les cloches ont-elles tenu parole ?

  ???
 
Vraiment, je ne vois rien !
 
pas le moindre petit œuf en chocolat !
 
ouf ! celui-là, je ne l'ai pas loupé !
 
 
 
 ma petite sœur semble se débrouiller mieux que moi !

...ce qui intéresse fort Tatoo le chien
 
maman a aidé
 
 papa aussi, c'était dans le jardin de mamie, notre mamie Rock-and-Roll
qui préfère faire du taïchi ou partir en croisière plutôt que balayer les feuilles !
 
Je  ne lui en veux pas, ni ma petite sœur, parce qu'elle est trop rigolote
avec ses cheveux framboise, ou tulipe...comme on veut.
 Alors on passe à la dégustation.
On m'expliquera plus tard cet étrange phénomène propre à Pâques.
Ce que je sais, c'est que, ici,  quand il y avait un poulailler,
c'étaient les poules qui pondaient ces œufs en chocolat.
Il fallait leur soulever le cul pour trouver ces précieuses friandises.
Un petit bémol quand-même, certains œufs , trop couvés sans doute, étaient à moitié fondus !