mercredi 28 novembre 2012

Tai Chi Chuan : un rêve rose...




Elle ne reste pas sur la branche
 la fleur du cerisier...   

Le jour sur les fleurs
décline, et sombre déjà
l'ombre des cèdres.
          Matsuo Bashô.

jeudi 22 novembre 2012

Colette Magny - Rock et AVIGNON



Une pensée pour Colette, rencontrée en 1964 sur le FESTIVAL d'AVIGNON.
Nous logions côte à côte, avec son guitariste qui ne la quittait pas, dans le même lycée,
 dans le cadre des Rencontres Internationales.
Un dortoir improvisé l'été où se côtoyaient artistes et animateurs C.E.M.E.A. dont je faisais partie.
 (CEMEA = Centre d'Entraînement aux Méthodes d'Education Active.)

Cet été là j'avais 20 ans,   là-bas on me baptisa " Papillon ",
Pierre Vaneck jouait HAMLET, dans la cour du Palais des Papes,
Laurent Terzieff interprétait NICOMEDE,
George Done dansait le Bolero de Ravel chorégraphié par Maurice Béjart,
Christiane Minazzoli était HELENE de La guerre de Troie n'aura pas lieu,
Lady Macbeth faisait résonner sa haine dans chaque pierre de la vaste cour,
c'était la voix grave de Maria Casares... l'ombre de Camus planait encore,
et Jean VILAR fit ses adieux sous la pluie dans l'AVARE.
Il tombait des trombes d'eau, Harpagon dérapait sur la scène en bois et glissante du Palais ,
 il essorait ostensiblement sa collerette en dentelle déclenchant les hurlements du public, sortait un mouchoir détrempé dont il s'essuyait le visage..
Dans la vaste cour à ciel ouvert, aucun spectateur ne sortit un parapluie.
On savait que quelque chose se passait, d'exceptionnel, et ... que nous y étions !
Vilar n'est plus remonté sur scène.

Treize rappels
une éternité
le sentiment que rien de tout celà ne pouvait s'arrêter.
Pourtant l'homme que j'admirais le plus ( et c'est toujours valable ) nous faisait ses adieux.
Sur ses joues, nul ne sut démêler les larmes de la pluie.
Pudique, il essuya ses yeux et dit : " Il pleut beaucoup ce soir ".

Et ce retour tard dans la nuit
au travers de ces rues étroites,
sur ces pavés mouillés, 
essayant d'éviter les flaques d'eau
comme une somnambule
vers ce dortoir
vers ces amis.
Ma fusion avec le théâtre.
Un maître qui disait adieu...
Une nouvelle vie qui commençait.
A la rentrée j'ai quitté la fac de Sciences pour celle de Lettres.

PS : pour les puristes, je crois que les adieux de Vilar au Festival , c'était en 1965, ou 1966 ?
peu importe.
J'ai vécu là quelques-uns des plus beaux étés de ma vie
et en ai gardé les valeurs.

 


 
La cour d'Honneur du Palais,
juste avant que retentissent
les Trompettes de Jéricho.
 
 
Maria Casares et jean Vilar dans Lady Macbeth
 
 
Vilar, un après-midi sous le soleil de la cour
dirigeant une répétition
 
 
Et les rencontres avec les acteurs , décorateurs, danseurs, régisseurs ....
tous gens de théâtre.
Ici Jean Vilar
dans la cour de notre lycée.
C'était chaque matin, à 10H.,
mon boulot était de trouver des artistes acceptant de venir
rencontrer la jeunnesse de plus de 25 nationalités,
bénévolement.
 
 
 




mardi 20 novembre 2012

Orchidées: retour sur les Floriades 2012 d' AMSTERDAM



 

      
 


 
            






Le charme de l’orchidée

Dans le creux des papiers froissés
Demeure une larme de sable
Et le charme de l’orchidée
Que tu déposais sur ma table.

Le vent s’en va, il est passé
Comme passent nos aventures
Nos belles amours trépassées
M’ont laissé de tendres blessures.

Dans le creux des papiers froissés
Demeure une larme de sable
Et le charme de l’orchidée
Tremble, beauté impérissable
 


et celle-ci, inattendue !
 
 


samedi 17 novembre 2012

Patrick Edlinger :Opéra Vertical


Salut l'artiste !
Ta vie au bout des doigts,
 tu arpentes ici une voie en solo intégral, sans être attaché.
Et, fait plus inhabituel, sans chaussons.
Tu as carressé, effleuré les parois, puis...
tu t'es envolé, léger...
On pense à toi.

mercredi 14 novembre 2012

les ZIC ZAZOU : Brocante Sonore

 ou comment faire de la musique avec les objets d'un atelier, d'une usine, d'une ancienne mine....
des tuyaux, des clefs à molettes....etc....
Et ça fait déjà trente ans que ça dure !
Un vrai record pour un groupe atypique qui balance entre performances de rues et spectacles en salle.
Neuf musiciens-comédiens-artisans-chanteurs-bricoleurs-inventeurs... qui composent et explorent les mille possibilités musicales des objets du monde du travail.
On les as vus hier soir à LA GRANDE BATTLE.

mardi 13 novembre 2012

PAU ... suite de la visite en touches légères

 
Après le château,le Palais Beaumont, facile d'accès depuis le golf de Billère
en empruntant le pont Oscar
puis en longeant de bout en bout le Boulevard des Pyrénées,
 
 

quitte à prendre, Place Royale,
quelque réconfort au fameux "Champagne"
où P.J. Toulet aimait se rafraîchir en agréable compagnie.
( ça, c'est pour les cancans et pour lui apprendre à avoir écrit des poèmes si tristes !)
 
 

 
Le Palais Beaumont se love ainsi au coeur du parc du même nom.
Ce parc à l'anglaise, en plein coeur de la ville,
s'étend sur onze hectares
avec ses cèdres, ses magnolias, ses cyprés chauves, ses liquidembars...
et aussi son lac et son Théâtre de Verdure.
 
 
Mais Pau ne serait pas Pau
sans ses" belles anglaises ", ces maisons de pierre
- à peu près 325-
édifiées dans la période où Pau rivalisait avec Nice
comme lieu de villégiature des grandes fortunes britanniques.
 
 
 
" Prends garde à la douceur des choses "
voici le beau titre d'un roman de Raphaëlle Billetdoux
emprunté à P.J. Toulet.
Prends garde ?
Pour quelle raison ?
le "beth ceü de Pau" n'est-il pas clair et lumineux?
En tout cas, il saura tenir ses promesses d'heures douces et paisibles
à l'ombre de ses jardins,
et sur les rives folles du gave.
De "la belle endormie"
on en reparlera ...
 
 
 
 
 

 
 
 
 

lundi 12 novembre 2012

Couleurs de PAU

 
 
Bien sûr, le château,
symbole d'un ville et d'une dynastie : les Bourbons...
avec ses clichés,
 le berceau d'henry IV dans la carapace de tortue,
et le baptème à l'ail et au Jurançon !
...la poule-au-pot,
les anglais, leurs splendides villas, le premiet golf français, la chasse à courre au renard...
et surtout ce BLEU si particulier du ciel ...
bref "la douceur des choses " comme l'écrivait Paul-Jean Toulet .
 
 
 
Et ces vues depuis le gave, souverain lui aussi ...
au pied d'une ville qui, à part l'enceinte du château,
ne fut jamais fortifiée
tant elle acceptait de s'offrir à ceux qui venaient s'y poser quelques heures ou à jamais.
 
 
 ...comme cette vue aussi sur l'ancien hôtel Gassion, boulevard desPyrénées.
 
Vous avez dit Pyrénées ?
 
 
Depuis le boulevard, la chaîne entière s'offre aux regards
mais le Pic du midi d'Ossau est pour les palois comme....
un long poème chaque jour renouvelé.
 
Allez, parceque vous êtes sympas : un BONUS ,
le funiculaire partant de la gare et montant jusqu'à la place Royale.
 
 
A noter : Les aquarelles sont de Claude Marissal.
 
 
...à très bientôt pour la suite de la visite. 
 
 

samedi 10 novembre 2012

Sentir le vent dans nos cheveux

Une page Facebook invite les femmes du monde arabe à dénoncer les oppressions qu'elles subissent dans leur pays.
Cette page, intitulée "Le soulèvement des femmes dans le monde arabe", réunit près de 60 000 personnes.
 
*Les femmes à l'origine de l'initiative demandent aux femmes de se prendre en photo, brandissant un panneau sur lequel on peut lire "Je suis pour le soulèvement de la femme dans le monde arabe parce que..."

*Une jeune femme arabe a posé tête nue en brandissant la photo de son passeport…où elle était voilée ( ! )
En dessous, elle a écrit :
"je soutiens le soulèvement des femmes du monde arabe parce que pendant vingt ans, je n'ai pas été autorisée à sentir le vent dans mes cheveux".

 
*Suite à de nombreuses plaintes jugeant la photo outrageante, le cliché a été censuré, le compte bloqué pendant vingt-quatre heures.
 
 
 

jeudi 8 novembre 2012

Appel au secours !

Rien ne va plus !
Les envahisseurs sont là !
Je ne peux plus lire tranquillement assise dans mon canapé
ni me débarbouiller ne serait-ce que le bout du nez !
 
 
 
 

mercredi 7 novembre 2012

Marilyn Monroe - La Rivière sans retour- 1954


Allez, une petite chanson ...
parceque je réalise que le poème de ce pauvre Toulet est décidément bien triste !
Et puis, il n'y a pas de rivières sans retour.
Elles coulent, déboulent îvres, ou s'acheminent calmement,
vers un fleuve plus grand, puis vers la mer ....
le vent du large qui nettoie, les vagues oceanes qui renversent le cours des tristesses.
Il n'y a pas de rivières sans retour.
Elles coulent vers le large, irrémédiablement,
et c'est très bien ainsi.....au fil des torrents , ainsi vont nos vies .

Paul-Jean Toulet...le rêve de l'homme...


Capbreton -  - La mer en noir et blanc

Puisque tes jours ne t'ont laissé

Puisque tes jours ne t'ont laissé
Qu'un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu'on ne tende la couche
Où ton coeur dorme, enfin glacé,
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu'y courbe un souffle amer,
- Et grave ces mots sur le sable :

Mull of Galloway - Wigtown Bay 2 - La mer en noir et blanc
 
Le rêve de l'homme est semblable
Aux illusions de la mer.


 

mardi 6 novembre 2012

Max Obispo...surtout de l'amour

 

Je ne connaissais que le chanteur se prenant pour Polnareff ...et encore, connaître est vite dit tellement j'ai parfois du mal à le supporter !
Quant à se prendre pour Michel Polnareff,  le jeune-homme aux fesses tendres ou le vieux bedonnant ...tu parles d'une référence ! Je l'ai vu en concert, ce pauvre Polnareff, il y a deux ou trois ans, et j'en suis ressortie catastrophée. Catastrophée d'avoir dû supporter ce pauvre bonhomme ventripotent qui cachait son bidon sous une" blouse bien blousante "...
Ah ! quel blues !
Quel blues devant ce pauvre chanteur , vraie caricature ambulante de lui-même.
Si les lunettes blanches et énormes et la tignasse blond-décoloré étaient là, la voix n'y était plus et les musiques et les textes de ses malheureuses deux ou trois nouvelles chansons étaient affligeants .

Donc Pascal Obispo, en sous-produit de Polnareff, on imagine comme j'adore !

Mais Pascal avait un papa, MAX, ancien joueur de foot aux GIRONDINS DE BORDEAUX, puis auteur, poète à ses heures et peintre , dont on reparle parcequ'il vient de nous quitter.

 
 
 
 
J'aurais voulu trouver plus d'oeuvres de lui, surtout des tableaux,
mais maintenant qu'il est mort,
on va peut-être en parler plus !
 
 tableaux-max-013-o.jpg
Ici : l'Oie Migratrice
tableau non mis en vente. Max en explique la raison:
 
"L'oie sauvage, symbole du voyage et du changement des saisons, est devenue l'emblème de mon activité de peinture.

Pour traduire l'ensemble de ses qualités, j'ai essayé de reporter sur un même tableau tous les moyens de déplacement à notre portée.
Pour réaliser tout projet, il faut non seulement de la croyance mais surtout de l'amour."


samedi 3 novembre 2012

WIKIPEDIA ou une bonne vieille encyclopédie ?

Oui, cher prof de philo,
pour les lycéens et les étudiants ,
consulter cette encyclopédie en ligne qu'est WIKIPEDIA
est devenu presque un réflexe.
C'est si facile et si rapide!
Et on y trouve tout !
Inutile de prendre le bus pour aller se perdre dans une bibliothèque obscure
ou faire acheter aux parents 36 000 volumes lourds et encombrants.
En deux clics trois mouvements, et avec son coca-cola à côté,
entre deux jeux en ligne avec les copains,
le boulot est fait .
Juste parfois, le prof est un peu casse-pied, qui ne se contente pas d'un copié-collé, et qui veut un devoir rédigé  et écrit à la main !
 
 
 
Mais tous les profs ne se laissent pas avoir !
Ainsi Loys Bonod, prof dans un lycée parisien,
a piégé ses élèves... (le fantasme de tout enseignant )...
 
Après avoir donné un travail de recherche sur un obscur mais réel  poète
du 17ème siècle,
Charles de Vion d'Alibray,
il est allé modifié la notice de WIKIPEDIA
et y a glissé_ non s'en se marrer !_
quelques délicieuses erreurs
 notamment une histoire d'amour inventée entre le poète et une certaine Anne de Beaunais.
 
 
Le résultat fut à la hauteur des attentes du prof :
51 lycéens sur 65,
dans leur devoir,
ont évoqué cette idylle imaginaire !
 
La preuve est une nouvelle fois faite des limites de cette encyclopédie participative
où, pour devenir un contributeur sur quelque sujet que ce soit,
il suffit d'y créer un compte!
Certes des "patrouilleurs",experts bénévoles,
vérifient régulièrement la validité des informations,
mais la tâche est si immense qu'ils ne peuvent pas tout corriger.
 
Je n'enseigne plus.
J'ai moisi.
Cependant, si je bossais encore, il est certain que je me serais follement amusée à piéger mes élèves .
Ah ! quand on est prof, on est souvent un peu sadique, non ?